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Pourquoi et comment l’industrie doit accélérer sa décarbonation

  • Temps de lecture: 11 - 12 min
Décarbonation industrie
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Pour atteindre les objectifs de neutralité carbone fixés par la France d’ici 2050 et lutter contre le réchauffement climatique, le secteur de l’industrie doit accélérer sa décarbonation et réduire son impact sur l’environnement via la mise en place d’actions concrètes.

La décarbonation, de par ses enjeux environnementaux, économiques et technologiques, s’est imposée comme un processus essentiel pour la France en vue d’atteindre ses objectifs ambitieux de neutralité carbone d’ici 2050. Cette démarche, qui englobe tous les moyens permettant de réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES), doit être adoptée par tous les secteurs d’activité de l’Hexagone pour lutter efficacement contre le réchauffement climatique. Toutefois, un secteur en particulier peut et doit faire la différence : l’industrie. 

Malgré une tendance à la baisse des émissions, l’industrie reste l’une des activités les plus émettrices au niveau national (environ 20%). Le secteur se doit donc d’être un des fers de lance de la décarbonation en France, en œuvrant pour réduire son empreinte carbone et limiter son impact sur l’environnement. Mais que comprend exactement cette démarche ? Quels sont ses objectifs ? Et quelles actions les entreprises peuvent-elles mettre en place pour assurer leur décarbonation ? Big média vous dit tout sur la décarbonation de l’industrie.

 

Qu’est-ce que la décarbonation de l’industrie ? 

Décarbonation de l’industrie : définition

La décarbonation (aussi appelée décarbonisation) désigne l’ensemble des mesures et des techniques permettant de réduire les émissions de dioxyde de carbone et de gaz à effet de serre de manière générale. 

Ce processus implique une démarche de réflexion et la mise en place de solutions concrètes pour réduire l’empreinte carbone des différents secteurs concernés et améliorer leur efficacité énergétique (lutte contre le gaspillage, utilisation d’énergie propre, etc.). 

L’industrie fait partie des secteurs qui émettent le plus d’émissions de GES en France (environ 20%), à égalité avec l’agriculture et derrière les transports (environ 30%). Elle est donc particulièrement concernée par la démarche de décarbonation – essentielle pour atteindre la neutralité carbone en 2050.

 

Quels sont les secteurs industriels concernés ?

Le secteur industriel se divise en deux catégories : l’industrie lourde et l’industrie légère.

La première, de par ses procédés énergivores et qui nécessitent de travailler à très haute température (fours, hauts-fourneaux), est celle qui fait tout particulièrement face au défi de la réduction de ses émissions directes de CO2. Selon l’Agence de la transition écologique (ADEME), le secteur de la chimie est responsable d'environ 25 % des émissions de GES de l'industrie en France, suivi par la sidérurgie (22%), la cimenterie (12%) et la production d’aluminium (5%). L’industrie lourde a donc un rôle déterminant à jouer dans les efforts de décarbonation.

Il en est de même pour l’industrie légère. Bien que moins émettrices que les entreprises de l’industrie lourde, les sociétés de l’agroalimentaire, de l’automobile, du textile et de l’électronique doivent aussi contribuer aux objectifs de lutte contre le réchauffement climatique.

 

Emissions de GES dans l'industrie manufacturière et la construction en France
Source : Ministère de la Transition Énergétique 

 

Décarbonation de l'industrie : un objectif de neutralité carbone inscrit dans la législation française

L’objectif de neutralité carbone d’ici à 2050 est inscrit dans la législation française via la loi Énergie-Climat du 8 novembre 2019, tandis que l’Hexagone a souscrit au paquet « Fit for 55 » au niveau européen. Ce dernier fixe l’ambition de réduire les émissions de GES de -55% en 2030 par rapport à 1990 pour toutes les nations du bloc.

Le gouvernement a par ailleurs adopté, en octobre 2023, la loi relative à l’industrie verte. Celle-ci vise à créer de nouveaux emplois tout en assurant une production plus durable. Elle comprend des mesures qui ambitionnent de favoriser l’implantation des sites industriels décarbonés, aider à financer les projets industriels verts et à améliorer la structuration de filières de recyclage et la valorisation des déchets industriels.

Enfin, la loi anti-gaspillage, dite loi AGEC, promeut l’économie circulaire, un axe de décarbonation puisqu’elle permet d’adopter une démarche de production responsable.

 

Bon à savoir : Une feuille de route pour les 50 sites les plus émetteurs et les quatre filières industrielles les plus émettrices
Après avoir identifié 50 sites qui représentent une part de 55% des émissions industrielles totales émises en France, le gouvernement a défini des trajectoires concrètes de réduction des émissions à horizon 2030 et 2050 pour chaque filière (ciment, verre, chaux calcique, tuiles et briques, agroalimentaire et chimie), en accord avec les entreprises concernées. Une feuille de route qui marque une coopération étroite entre l'État et le secteur industriel.

 

Quelles technologies de décarbonation sont utilisées ?

Dans le cadre du plan France 2030, quatre technologies de rupture nécessaires à la décarbonation  ont été identifiées.

  • L’hydrogène bas carbone, aussi appelé hydrogène « vert ». Ce gaz produit principalement à partir d’eau et d’électricité constitue une alternative aux énergies fossiles pour les procédés chimiques ou sidérurgiques. En effet, ni sa production ni son utilisation n’émettent de CO2, ce qui en fait une solution intéressante pour les entreprises industrielles, notamment de l’industrie lourde.
  • La biomasse, définie comme l'ensemble des matières organiques pouvant être transformées en sources d'énergie (forêts, agriculture, déchets). Ce procédé peut être utilisé pour produire de la chaleur haute-température en substitution à des combustibles fossiles, par exemple dans les secteurs de la chimie, de l’agroalimentaire et de la construction. La biomasse peut également être mobilisée pour remplacer les composés de base pétrochimiques par de la chimie biosourcée.
  • L’électrification des procédés, c’est-à-dire remplacer des moteurs et des chaudières alimentés par des énergies fossiles par des composants électriques. Ce processus concerne l’ensemble des secteurs industriels et englobe des projets très divers, tels que l’installation de fours électriques. Il peut avoir recours à l'électricité décarbonée, c’est-à-dire de l’électricité issue des énergies renouvelables (éolien, solaire et hydraulique) ou du nucléaire.
  • La capture, le stockage et l’utilisation de carbone (CCUS). Cet ensemble de technologies empêche que le carbone émis par les procédés industriels ne soit libéré dans l’atmosphère et ne contribue au réchauffement climatique. Ce levier, principalement utilisé dans la pétrochimie, le ciment et la métallurgie, permet notamment de stocker les émissions de CO2 pour lesquelles il n’existe pas à ce jour d’alternative technologique.

 

Quels sont les enjeux de la décarbonation pour l’industrie ?

La décarbonation de l’industrie en France répond à plusieurs enjeux à la fois environnementaux, énergétiques, économiques et technologiques.

Le principal défi auquel cette démarche tente de faire face reste la lutte contre le changement climatique. En effet, malgré une tendance à la baisse des émissions (-27% depuis 1990), les activités industrielles représentent toujours près de 20 % des émissions nationales de gaz à effet de serre, contribuant ainsi au réchauffement de la planète. Il est donc essentiel de réduire ces émissions pour limiter l’impact sur le climat via des solutions de décarbonation. 

De plus, la France s’est engagée à atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050 et à réduire ses émissions de GES de -55% d’ici 2030 (par rapport à 1990), ce qui implique de diviser par 6 ces émissions sur le territoire. La décarbonation de l’industrie doit donc s'accélérer pour concrétiser ces ambitions.

 

Emissions de GES par activité
Source : INSEE

 

Par ailleurs, la démarche de décarbonation s’inscrit dans la transition énergétique. En effet, en investissant dans des technologies de rupture plus propres et en déployant des technologies existantes à grande échelle, l’industrie contribue à la fois à la réduction de la demande en énergies fossiles et à l’augmentation de l’utilisation des énergies renouvelables dans le mix. Pour l’heure, le gaz naturel reste l’énergie la plus consommée dans le secteur (37%), devant l’électricité (36%) tandis que la part des énergies renouvelables (7%) reste modérée.

En s’engageant dans la décarbonation, les entreprises industrielles peuvent également contribuer à l’enjeu de souveraineté énergétique. Cette démarche permet ainsi de limiter l’impact d'événements externes (conflits géopolitiques, par exemple) sur le modèle économique des industriels.

Enfin, la décarbonation peut devenir un réel levier de compétitivité et de résilience pour le secteur, en créant une offre française concurrentielle, en favorisant une « réindustrialisation verte » et en offrant de nouveaux emplois.

 

 À lire aussi : Réindustrialisation : où en est la France ?

 

Les objectifs et recommandations définis par la Stratégie Nationale Bas Carbone pour l’industrie

La France a adopté dès 2015 la Stratégie Nationale Bas Carbone (SNBC), une feuille de route qui vise à réduire les émissions de GES du pays et concerne tous les secteurs d’activité. Le plan détaille les actions à mener en partant de trois piliers : sobriété énergétique, efficacité énergétique et décarbonation des sources d’énergie.

Concernant l’industrie, la SNBC fixe une ambition principale : réduire les émissions de GES de 35% d’ici 2030 puis de 81% en 2050 (par rapport à 2015). 

Historique et trajectoire des émissions de GES - Industrie
Source : Ministère de la Transition Énergétique

 

Pour faire de l’industrie bas-carbone une réalité, la SNBC préconise : 

  • un accompagnement des entreprises dans la transition vers des systèmes de production bas-carbone (via des outils de financement publics et privés par exemple) ;
  • d’accélérer le développement et l’adoption de technologies de rupture (tels que le CCUS), tout en continuant à soutenir l’innovation pour diminuer les coûts de la décarbonation des procédés industriels ;
  • d’optimiser l’efficacité énergétique et de favoriser le recours à des énergies décarbonées. Pour cela, elle recommande aux entreprises de réaliser un bilan de ses émissions de gaz à effet de serre (BEGES). Ce dernier est obligatoire pour les entreprises de plus de 500 salariés et porte sur les scopes 1, 2 et 3 (émissions directes émises par la fabrication d'un produit, émissions indirectes liées aux consommations énergétiques et émissions liées à d’autres étapes du cycle de vie du produit) ;
  • de développer l’économie circulaire (éco-conception, réemploi, recyclage) pour une meilleure maîtrise de la demande en matière et de favoriser l’utilisation de matériaux plus sobres en émissions de GES, tels que les matériaux biosourcés.

 

Pourquoi mettre en place une stratégie de décarbonation dans votre entreprise industrielle ?

S’engager dans une démarche de décarbonation offre de nombreux avantages pour votre entreprise industrielle, à la fois sur le court et le long terme.

Les bénéfices sont en premier lieu environnementaux : les projets de décarbonation permettent de réduire vos émissions de CO2, contribuant ainsi aux efforts collectifs de lutte contre le changement climatique tout en diminuant les risques que ce dérèglement pose pour vos activités. Ce processus vous permet également d’assurer votre sécurité énergétique en réduisant votre dépendance aux énergies fossiles. Enfin, il s’agit pour l’entreprise d’anticiper les réglementations environnementales de plus en plus strictes en matière d’émissions de carbone et de se mettre en conformité avec les mesures existantes, tel que le dispositif Eco-énergie tertiaire, aussi appelé le décret tertiaire. Entré en vigueur en 2019, ce dernier impose aux entreprises de diminuer la consommation d'énergie dans les bâtiments à usage tertiaire de plus de 1000 m².

Décarboner ses activités et performances, c’est aussi réaliser des bénéfices économiques pour votre entreprise : baisse de la facture d’énergie et réduction de la dépendance aux coûts de l’énergie, maintien de la compétitivité de la société (par exemple, en limitant l'impact des émissions de CO2 sur le prix de vos produits), fin de l'obsolescence environnementale de vos outils de production et avantage concurrentiel grâce aux investissements dans l’innovation et les technologies de rupture.

Enfin, la décarbonation peut également être synonyme de meilleure image pour votre entreprise. En effet, votre société pourra ainsi gagner la confiance de nouveaux clients et investisseurs et répondre aux attentes des consommateurs attentifs aux critères environnementaux, mais également à celles de potentiels candidats et collaborateurs, qui souhaitent rejoindre des entreprises engagées sur ces sujets. Inscrire votre entreprise dans un processus de décarbonation vous permet donc de renforcer votre marque employeur, notamment auprès des jeunes générations pour lesquelles cet engagement est un critère important.

 

Comment engager votre entreprise dans un projet de décarbonation industrielle ?

Pour décarboner votre entreprise industrielle, il convient de suivre certaines étapes, selon les besoins de l’entreprise et de la maturité du processus de décarbonation.

L’ADEME recommande d’agir sur trois leviers : l’efficacité énergétique (réduire sa consommation et, entre autres, récupérer la chaleur produite), le besoin en énergie (favoriser l’utilisation des énergies renouvelables et/ou de la récupération) et le travail de la matière (préférer l’utilisation de composants recyclés).

Réaliser un audit énergétique de votre activité industrielle

La première étape ? Réaliser un état des lieux via un audit et/ou des bilans complémentaires, afin d’identifier les principaux postes de consommation et émetteurs sur l’ensemble des scopes 1, 2 et 3. Il s’agit là d’une étape essentielle de la démarche de décarbonation, pour assurer son efficacité sur le long terme.

L’audit énergétique et le bilan matière vous aideront à obtenir une vision précise de vos consommations par poste et usage ainsi qu’une estimation des économies potentielles (environnementales et financières) que vous pouvez réaliser. À noter que cet audit est obligatoire pour les grandes entreprises dépassant 250 salariés ou 50 millions d’euros de CA et 43 millions d’euros de bilan durant deux années consécutives. Pour les TPE et PME, Bpifrance met à disposition le Diag Éco-Flux, un programme d’accompagnement qui permet de cartographier les zones trop gourmandes en ressources (énergie, matières, eau, déchets) au sein d’une entreprise et donc de mettre en place des actions d’optimisation selon le bilan obtenu.

Concernant les émissions de GES liées aux activités d’une entreprise, il existe plusieurs méthode pour les quantifier : 

  • le Bilan Carbone®, démarche volontaire mise en place par l’ADEME pour les entreprises de plus de 500 salariés, et le Bilan GES (ou BEGES), lui, obligatoire pour cette même catégorie ainsi que pour les entreprises du Plan France Relance ;
  • le Diag Décarbon’Action de Bpifrance, pour les entreprises de moins de 500 salariés ;
  • la méthode QuantiGES, qui permet de quantifier l’impact GES d’une ou plusieurs actions dédiées à la réduction des émissions.

Élaborer une stratégie de décarbonation et passer à l’action

Une fois cet état des lieux réalisé, il convient d’élaborer une stratégie en conséquence, afin de définir des actions concrètes de décarbonation qui puissent s’inscrire dans le développement de l’entreprise. Ces actions incluent : 

  • améliorer l'efficacité énergétique en réduisant les consommations d’énergie de votre industrie (meilleure isolation, changement des systèmes de chauffage des sites, rénovation des bâtiments, utilisation d'équipements à performance énergétique élevée). L’ADEME estime que ces actions peuvent entraîner 10 à 25 % de gains potentiels sur la facture énergétique annuelle d’entreprise ;
  • recourir aux énergies renouvelables tels que le solaire, l'éolien ou la biomasse, en lieu et place des énergies fossiles (installation de panneaux solaires, achat d’électricité verte, etc.) ;
  • valoriser la chaleur renouvelable et de récupération sur vos sites industriels ;
  • investir dans des solutions existantes et dans l’innovation (captage de CO2, hydrogène vert).
  • adopter un plan de mobilité décarbonée (réduction des déplacements professionnels en avion, promotion de l’éco-conduite, du covoiturage, du télétravail ou encore de l’utilisation des transports en commun).
  • mettre en place un plan de sobriété matière (réduction du gaspillage et de la production de déchets, éco-conception des produits, etc.).

 

Évaluer et certifier votre stratégie de décarbonation industrielle (norme ISO 50001) 

Enfin, une fois toutes ces étapes franchies, il est essentiel pour l’entreprise de mettre en place un suivi des économies réalisées (via des indicateurs de performance énergétique ou IPE, par exemple) afin de s’assurer de l'efficacité des actions entreprises et continuer à affiner son plan de décarbonation sur le long terme.

Il est également conseillé de faire certifier votre Système de Management de l’Énergie via la norme ISO 50001. Obtenir cette certification peut vous faire bénéficier de la prime PRO-SMEn dans le cadre du PACTE Industrie, soit une aide financière égale à 20 % des dépenses énergétiques annuelles du ou des sites certifiés. Cette norme permet également à l’entreprise d’afficher publiquement son engagement et ses actions concrètes en faveur de la décarbonation.

 

Les programmes et aides financières à la décarbonation de l’industrie 

Plusieurs programmes et aides financières sont à la disposition des entreprises industrielles pour les aider à mener des projets de décarbonation de leurs activités et de leurs outils de production.

Plan d’investissement « France 2030 » et appel à projets « Industrie Zéro Fossile » (IZF)

Doté de 54 milliards d’euros déployés sur 5 ans, le plan d’investissement « France 2030 » vise à « rattraper le retard industriel français » en investissant dans l’innovation et la création de nouvelles filières industrielles et technologiques, tout en soutenant la transition écologique.

La décarbonation de l’industrie constitue l’un des volets majeurs de ce plan, afin de respecter les engagements de baisse des émissions de GES pris par la France. Pour décarboner les sites industriels de l’Hexagone, « France 2030 » investit 5,6 milliards d’euros : 5 milliards pour des aides directes au déploiement de solutions de décarbonation des sites industriels et 610 millions pour l’innovation et la mise au point de technologies à même d’instaurer une économie bas carbone.

Dans le cadre de ce plan, le gouvernement a lancé en avril 2022 l'appel à projets « Industrie Zéro Fossile » (IZF), afin d’accélérer le déploiement de projets permettant une réduction des émissions de GES via la diminution du recours aux énergies fossiles. Opéré par l’ADEME, cet appel à projets visait à soutenir en particulier : la production de chaleur à partir de biomasse, les grands projets d'efficacité énergétique et d'évolution des procédés à grande échelle, et les petits projets de décarbonation portés par les PME et les ETI. Au total, 55 lauréats ont été sélectionnés en avril 2023.

Le programme PACTE Industrie

Le programme PACTE Industrie, porté par l’ADEME et l’Association Technique Énergie Environnement (ATEE), propose formations et accompagnements (études, coachings) pour assister les entreprises sur divers aspects de la transition énergétique. Destiné à l'ensemble des entreprises industrielles, le programme offre des solutions « à la carte » selon les besoins des sociétés. Des solutions qui s’inscrivent dans trois thématiques : 

  • management de l’énergie (accompagnement pour réaliser des études d’opportunités d’évolution du mix énergétique ou des audits énergétiques, primes PRO-SMEn pour mettre en place la norme ISO 50 001) ;
  • stratégie (formation et accompagnement pour construire et évaluer sa stratégie de décarbonation) ;
  • financement (accompagnements / coachings pour les projets d’investissement bas carbone, en vue de construire le plan de financement des investissements).

 

ADEME : des dispositifs d’aide pour la décarbonation de l’industrie

L’ADEME propose plusieurs dispositifs d’aide aux études pour accompagner les entreprises dans leur démarche de décarbonation, notamment concernant les études de faisabilité techniques et financières.

Ainsi, toutes les entreprises, dès lors qu’elles sont à jour de leurs obligations vis-à-vis de l’audit énergétique réglementaire, peuvent faire la demande pour des aides de financement pour des études de faisabilité de performance énergétique ou de décarbonation (récupération de chaleur fatale, chaufferie biomasse, performance énergétique ou de décarbonation d'entreprises industrielles, installation solaire thermique, géothermie de surface). 

À noter que l’ADEME lance régulièrement des appels à projet liés à la décarbonation.

 

Bpifrance : la décarbonation de l'industrie dans le cadre du Plan d'actions Industrie Verte

Bpifrance s’engage également dans le soutien des entreprises via le prêt Vert. Ce dernier se destine aux TPE, PME et ETI qui souhaitent mettre en place un projet de transition écologique et énergétique, ou un programme de développement opéré par un offreur de solutions ou une greentech. Le prêt a pour vocation à financer des actions telles que l’optimisation des procédés ou l’amélioration des performances (énergie, eau, matière), l’intégration d’énergies renouvelables pour un mix énergétique plus vertueux ou encore le développement d’une mobilité « zéro carbone » pour les salariés. 

Bpifrance propose aussi le Diag Décarbon’Action, qui permet aux entreprises de moins de 500 salariés de bénéficier des conseils d'un expert pour définir une trajectoire de décarbonation adaptée à leurs activités et à leurs enjeux.

 

Bon à savoir  
Les Certificats d’économies d’énergie (CEE) aident à réduire le coût global des investissements de décarbonation de l’industrie sous certaines conditions. Ce dispositif vous permet d'obtenir une prime suite à vos travaux d'économies d'énergie (isolation, vitrages, chauffage, eau chaude sanitaire, ventilation/climatisation, économies d’énergie dans les bâtiments tertiaires pour équipements et services).

 

 

Sources :
Accélérez la décarbonation de votre industrie, ADEME

Transition écologique : une planification pour accélérer la décarbonation des sites industriels, Ministère de l’Economie et des Finances 

La décarbonation, un enjeu stratégique pour les entreprises, Chambre de Commerce et de l’Industrie Paris Ile-de-France

Stratégie nationale bas-carbone, Ministère de la Transition Écologique

Décarboner l’industrie sans la saborder, The Shift Project

Loi du 23 octobre 2023 relative à l'industrie verte, Vie Publique - Gouvernement

Plans de transition sectoriels pour l’industrie lourde, ADEME

France 2030 : un plan d'investissement pour la France, Ministère de l’Economie et des Finances