Fleur Pellerin (Korelya Capital) fait rayonner le savoir-faire français à l’international
Fleur Pellerin était sur le plateau Big média lors de l’événement We Are French Touch, le premier rendez-vous des industries culturelles et créatives françaises qui s’est tenu à la Maison de la Mutualité en novembre dernier. Big média vous résume son intervention.
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Une ancienne ministre devenue entrepreneure. Mais sont-ce vraiment deux choses indissociables ? Sur le plateau Big média, la fondatrice du fonds d’investissement Korelya Capital, qui a également lancé Korelya Brands, un fonds dédié à l’art de vivre et la mode, témoigne de son parcours et de son engagement pour le développement de la tech et des industries culturelles et créatives françaises.
L’ambition de Korelya Capital : développer les écosystèmes tech français et coréens
Comment exister face aux Big techs (ou GAFAM, acronyme de Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft) américaines ? Selon Fleur Pellerin, cela résulte d’un « acte militant et politique ». Après son départ du gouvernement en 2016, l’intéressée met un pied dans le monde de l’entrepreneuriat. Ce nouveau projet consiste à développer les écosystèmes techs en Corée et en France d’un même effort, en investissant dans des entreprises ayant le potentiel industriel et technologique pour « devenir des champions régionaux voire mondiaux », et ainsi faire le poids face aux géants américains. C’est ainsi que l’ancienne ministre de la Culture créée son fonds d’investissement, Korelya Capital, jonction culturelle financière et entrepreneuriale entre le marché européen et le marché asiatique (dont a par exemple bénéficié Devialet entreprise françaises de systèmes audio, enceintes, écouteurs), et plus récemment Korelya Brands, fonds d’investissement pour le secteur « mode et lifestyle ».
La French Touch et la French Tech : un socle solide pour les entrepreneurs selon l’ex-ministre Fleur Pellerin
Au premier rendez-vous des industries culturelles et créatives, la French Touch, terre d’innovation, donne aussi la parole à la French Tech. Fleur Pellerin en est d’ailleurs à l’origine, lorsqu’elle était ministre déléguée des PME, de l’Innovation et de l’Economie numérique sous François Hollande de 2012 à 2014. Depuis, aucun doute pour elle, des progrès énormes ont été réalisés sur l’accompagnement des entreprises en phase d’internationalisation (les scale-up). Fleur Pellerin témoigne aussi du nouveau rapport que les Français entretiennent avec le risque, la potentialité de l’échec et l’entrepreneuriat, notamment les jeunes : « J’ai fait une école de commerce dans les années 90, personne ne voulait créer sa boîte, se rappelle-t-elle. Aujourd’hui peut-être 30% des étudiants souhaitent créer leur entreprise, s’auto-employer, et nous avons des générations d’entrepreneurs qui sont très impressionnants ».
Culture : comment s’inspirent les modèles français et coréen ?
Héritage de l’histoire d’un côté, (bâtiments, musées, tradition dans les industries du luxe ou du cinéma), politique de smart power (combinaison de hard power et de soft power, ndlr) de l’autre, pour Fleur Pellerin les modèles culturels français et coréens sont difficilement comparables. Cependant les deux pays accordent visiblement tous deux beaucoup d’importance à leur rayonnement culturel à l’international (comme nous le montre la délégation française à SXSW), ainsi qu’à leur art de vivre. Un secteur que la fondatrice de Korelya Brands, souhaite continuer de soutenir à grâce à son expérience d’investisseuse en tech et le soutien de l’équivalent de Bpifrance en Corée : « Nous allons viser des marques en émergence, utiliser nos leviers du digital et de l’internationalisation notamment en Corée, pour accélérer ces entreprises et les faire passer à l’échelle au moment où elles deviennent intéressantes, pour du private equity ou des grands groupes du luxe ou de la cosmétique », explique-t-elle. Une belle histoire de synergie à suivre.
