4 bonnes raisons d’établir un partenariat avec une entreprise sud-coréenne

Environnement tech avancé, population ultra connectée, grands comptes à la recherche de solutions innovantes, retour sur les différentes raisons qui font de la Corée du Sud une terre d’opportunités professionnelles.

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Credit : Depositphotos.com Auteur sepavone
Credit : Depositphotos.com Auteur sepavone

En 2023, la Corée du Sud était la 13ème puissance économique mondiale avec un PIB de 1 792 milliards de dollars, selon les estimations du FMI. L’un des pays les plus développés et dynamiques d’Asie offre des perspectives réjouissantes pour tout entrepreneur français désireux d’innover.  

Une industrie très attractive 

Un contexte favorable 

L’industrie coréenne se place en pole position des classements mondiaux. Elle figure parmi les leaders internationaux dans les secteurs de l’automobile (Hyundai, Kia), l’électronique grand public (Samsung, LG), la construction navale, ferroviaire et industrielle (Doosan), ainsi que la pétrochimie (LG Chem). Des entreprises dont les dirigeants sont prêts à investir dans l’innovation pour rester compétitifs.  

Par ailleurs, la Corée du Sud est une nation qui encourage à entreprendre et à innover. Elle est une terre d’accueil pour les startups. Avec près de 18 000 jeunes pousses recensées par le ministère coréen des PME et Startups en 2021, la Corée du Sud figure au quatrième rang dans le classement mondial des pays qui comptent le plus de licornes, avec ses 14 entreprises : Coupang (commerce en ligne) , Krafton Game Union (développement et édition de jeux vidéo), Yello Mobile (services pour mobiles), Toss (application de simplification des procédures de paiements), WeMakePrice (plateforme de ecommerce), Musinsa (boutique de mode en ligne), L&P Cosmetic (fabricants de cosmétiques), GP Club ( fabricants de cosmétiques), Socar (application d’autopartage), Aprogen (entreprise biopharmaceutique), Sendbird (plateforme de streaming), Yanolja (plus grande plateforme mondiale de réservation de séjours de loisirs), Pinkfong (société de production de divertissement éducatif). Enfin, elle accueille plus de 160 fonds de capital-risque.  

De nombreux secteurs porteurs 

Parmi les secteurs porteurs en Corée du Sud, on retient la deeptech, l’intelligence artificielle et le Big Data, la fintech, la greentech ainsi que le spatial. Autant de domaines qui représentent aussi bien des opportunités d’innovation que des zones de compétences.  

La Corée du Sud est une nation qui investit beaucoup dans l’industrie de pointe, les technologies liées au développement durable et l’économie créative. Enfin, le pays est ultra connecté puisque près de 95 % de la population a accès au haut débit et la quasi-totalité de Séoul est couverte par le Wi-Fi. Les habitants du pays possèdent un nombre incalculable d’applications mobiles, afin de les aider dans chacune de leurs tâches quotidiennes. Des applications toujours locales (Kakao Talk pour WhatsApp, Kakoa Taxi pour Uber, Coupang pour Amazon, Naver pour Google).  

Une innovation soutenue 

La Corée du Sud est à la première place de l’indice annuel Bloomberg de l’innovation 2021, sachant que l'innovation d'un pays inclut son gouvernement, ses politiques fiscales, ses politiques d'éducation et son environnement d'innovation, ses brevets, sa technologie, ses performances commerciales et sa croissance économique. L'analyse en question est donc interprétée comme une mesure de l'innovation économique ainsi que d’un point de vue global. Sur le plan technologique, la Corée du Sud serait la plus avancée. Elle est classée première en matière de brevets, deuxième en termes de recherche et développement et de valeur ajoutée brute de l’industrie manufacturière, quatrième concernant la densité des entreprises de haute technologie et troisième pour la concentration des chercheurs. Une start-up étrangère a donc toutes les raisons de s’associer avec une entreprise sud-coréenne si elle souhaite développer ses innovations.  

Un écosystème dynamique 

Faire des affaires en Corée 

« Doing business », le classement de la Banque mondiale déterminé en fonction de l'environnement réglementaire de chacun des pays, selon qu’il est favorable ou non à la création d'une société locale, a placé la Corée du Sud à la cinquième place en 2020. Cette dernière serait donc un endroit idéal pour « faire des affaires ». Quelques informations à connaître : ouvrir une entité légale en Corée du Sud prend 8 jours et exige un enregistrement auprès d’une banque commerciale, du tribunal du district et du bureau des impôts. Enfin, aucun capital minimum n’est requis et seulement un partenaire (associé) est nécessaire. 

Des quartiers spécifiques pour les startups et de nombreux espaces de coworking 

A Séoul, il existe des zones où se concentrent les incubateurs et les accélérateurs de startup, à l’instar de Seoul startup Hub dans le district de Mapo ou la Pangyo Techno Valley dans celui de Pangyo. Dans le quartier de Gangnam de Séoul, on trouve aussi le Teheran-ro, hub de l’industrie informatique sud-coréenne, devenu un incubateur de startups depuis que le gouvernement y a acquis des immeubles pour y installer des entreprises. Il accueille aussi le Google Seoul Campus. 

Enfin, pour accueillir les entrepreneurs, il existe de nombreux espaces de coworking, ce qui fait de la Corée du Sud un pays attractif pour développer des partenariats avec des entreprises nationales. Parmi les plus connus : WeWork, Hey Ground, Seoul Global Center. 

Des avantages fiscaux 

Alors que les sociétés coréennes sont imposées sur leurs revenus mondiaux, les entreprises étrangères, elles, ne le sont que sur leurs revenus de source coréenne. Il est important de savoir aussi qu’une convention fiscale entre la France et la Corée datant de 1979, permet d’éviter les doubles impositions en matière d’impôts sur les revenus.  

Une large communauté française 

Il y aurait environ 3 000 Français enregistrés au consulat. Néanmoins, cette communauté représenterait le double (6 600) si on prend en compte les titulaires d’un titre de séjour coréen. Une communauté si grande que de nombreux moyens d’intégrer le cercle des affaires à Séoul se sont développés. On peut citer la Communauté French Tech de Séoul, le Service économique de l’Ambassade de France et Business France, la Chambre de Commerce et d’Industrie franco-coréenne (FKCCI), et le Cercle des Entrepreneurs francophones en Corée. Enfin, l’écosystème local des startups se développe et s’ouvre aux sociétés internationales, avec des programmes d’échanges et d’accélération ouverts aux startups étrangères. Depuis 2019, la Corée a même lancé un salon dédié aux startups, le Come Up. 

De nombreux facilitateurs  

Les chaebols 

Impossible de ne pas mentionner les chaebols lorsque l’on évoque l’économie coréenne. Hyundai, Samsung, LG… Ces groupes familiaux d’entreprises aux activités variées et non liées, ou conglomérats, écrasent le marché asiatique. Mais afin de rester compétitifs, ces derniers aident régulièrement les startups à innover, que ce soit via des acquisitions ou l’existence de fonds et de CVC qui permettent aux startups de grandir. Aussi, grâce à l’organisation de “startups challenge” et du soutien des accélérateurs, ils permettent aux jeunes pousses d’éclore. 

Parmi les fonds d’investissement et les accélérateurs les plus connus, on trouve Dreamplus, Mashup Angels, Seoul Fintech Lab, Neoply, ICX Station, N15, ActnerLab, Lotte Accelerator, Startup Nomad, D2 Startup Factory, Nivea Beauty Accelerator, SparkLabs, Born2Global, TIPS Korea, Techstars Korea, D Camp, Maru 180, Startup Alliance, Seoul Startup Branch, Root Impact, Seoul Startup Hub, WeWork Labs, Bluepoint Partners, Primer. 

Les acteurs publics coréens et français 

Enfin, dès lors qu’une start-up de l’Hexagone décide d’entreprendre en Corée du Sud, elle peut être soutenue par des acteurs publics locaux et français. Par exemple, le ministère des PME et des startups, MSS (Ministry of SMEs and Startups), renforce la compétitivité et soutient l'innovation des petites et moyennes entreprises. La KISED (Korea Institute of Startup & Entrepreneurship Development), agence du MSS, elle, a pour but de soutenir le développement des startups en Corée. De son côté, le KOSME (Korea SMEs and Startups Agency), l’organisation à but non-lucratif, financée par le gouvernement sous la responsabilité du MSS, met en œuvre les politiques et les programmes gouvernementaux pour la croissance et le développement des PME coréennes. 

Concernant les acteurs publics français, la boîte à outils Bpifrance permet de financer le développement de l’innovation ; les coûts de R&D dans le cadre d’une collaboration technologique avec une entreprise coréenne ; d’avancer les frais de prospection et de garantir les fonds propres injectés par la maison-mère française dans sa filiale à l’étranger.  

Autant de raisons qui ne devraient plus limiter les jeunes entrepreneurs. Cap sur la Corée du Sud ! 

Amélie Fonlupt
Amélie Fonlupt Rédactrice Web