La fierté d’appartenir à un morceau de France, la vraie définition du luxe français avec Emilie Metge, CEO et présidente de Christofle

Présente sur la scène du Bang lors de Big 9, jeudi 5 octobre à l’Accor Arena Paris, Emilie Metge, CEO et présidente de Christofle, s’est exprimée sur sa fierté d’appartenir à la célèbre maison d’argenterie, la préservation de l’artisanat et la nécessaire réindustrialisation des savoir-faire du luxe français.  

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Emilie Metge sur la scène du Bang lors de la neuvième édition de Big.
Emilie Metge sur la scène du Bang lors de la neuvième édition de Big.

La célèbre maison d’argenterie Christofle fêtera prochainement ses 200 ans. Si, comme le dit Emilie Metge sur la scène du bang, cette entreprise est « un morceau de France », ce n’est pas uniquement du fait de clients emblématiques tels que Louis-Philippe, Napoléon III, Eugénie Bonaparte et tant d’autres. Ce n’est pas non plus seulement parce que ses usines ont été réquisitionnées lors des deux guerres mondiales, participant à la défense de la patrie. C’est aussi parce qu’à travers son activité, c’est le luxe français qui s’illustre et fait valoir son unicité. Un luxe qu’il convient, pour la cheffe d’entreprise, de relocaliser, et auquel il faut aussi continuer d’associer l’artisanat d’excellence. 

 

« L’humain a besoin d’être fier pour réussir » 

Stratégie marketing, investissements publicitaires, storytelling, certes. Mais, pour Emilie Metge, la réussite d’une entreprise ou d’une marque passe avant tout par la fierté des équipes qui la font vivre et démontrent son authenticité. « L’humain a besoin d’être fier pour réussir, je pense qu’on a eu tendance à l’oublier », assume-t-elle sur la scène du Bang. La présidente conseille, et notamment à ses confrères du secteur du luxe, aux ambassadeurs de la French Touch, et aux entrepreneurs des industries culturelles et créatives présents sur place, de revaloriser sans délai le travail de la main pour faire valoir leur industrie : « Il est urgent de se rappeler que sans les savoir-faire français, le luxe ne serait rien », affirme-t-elle. 

Réindustrialiser la France pour mieux transmettre le luxe français 

Si Emilie Metge affirme que notre pays est mondialement reconnu pour son luxe et son artisanat d’excellence, elle rappelle aussi que nous rayonnons dans le monde pour nos qualités industrielles. La présidente donne des clés pour les renforcer. « Créer du compagnonnage, proposer aux personnes à la retraite de former les nouveaux, rester humble et faire preuve d’adaptation », propose-t-elle. Celle qui se dit motivée par sa passion voudrait également que l’on soit aussi fiers de nos industries que de notre artisanat, et assure : « Nous avons la chance d’avoir une ministre (de la Culture, ndlr), Rima Abdul-Malak, qui se bat pour les savoir-faire du luxe et les métiers de la main. Réintégrons-les en France même si c’est plus cher, à long terme cela sera payant ». Miser sur le temps long du luxe, l’économie circulaire, le vintage, et appréhender l’industrie pour des produits qui se transmettent et se réparent… et ainsi rendre ses équipes fières de leur savoir-faire et renouer avec une industrie forte et authentique.

Jean baptiste Ganga
Jean Baptiste GANGA Rédacteur web