« J’ai refusé les étiquettes » : Julie Gayet, actrice et présidente du festival Sœurs Jumelles

Confidences et inspiration. Pour la troisième édition de l’événement We Are French Touch organisé par Bpifrance à la Maison de la Mutualité le 21 novembre dernier, Big média présentait un tout nouveau format : La Big Conversation. A cette occasion, nous avons eu le plaisir de recevoir un panel de personnalités d’envergure, dont la réussite est source d’inspiration pour les entrepreneurs en devenir. Parmi elles, Julie Gayet. L’actrice et femme d’entreprise engagée s’est confiée sur son refus des étiquettes, l’importance du rôle modèle et sur la manière dont elle conjugue entrepreneuriat et engagement associatif.  

Entrepreneure et femme de cinéma, les multiples casquettes de Julie Gayet 

Comédienne, productrice, femme de cinéma, fondatrice du festival Sœurs Jumelles et cheffe d’entreprise engagée, Julie Gayet a su multiplier les rôles et ouvrir ses horizons. Comment, et pourquoi ? « J’ai vu qu’on mettait les actrices dans des cases et j’étais sûre de ne pas vouloir que cela soit mon cas », répond-elle. Montage, scénario, production, distribution, celle qui était au départ comédienne – elle a même commencé par le chant lyrique ! – s’est formée à bien d’autres branches de l’écosystème, jusqu’à aujourd’hui monter son propre festival. « On peut prendre quelques risques, ça fait partie de ces métiers, mais sans trop se mettre en danger », affirme-t-elle. Et pour cela, rien ne vaut d’être bien formée et entourée. 

Agnès Varda, un rôle modèle pour Julie Gayet 

Tout entrepreneur le sait, une carrière se fait aussi au fur et à mesure des rencontres, qui contribuent à se structurer. Parmi elles, le rôle modèle (mentor ou personnalité dont on s’inspire pour son succès, son comportement, qui sert d’exemple notamment à une personne jeune désireuse de se former et de lui ressembler, ndlr) revêt une importance capitale. Il donne matière à s’inspirer, à réfléchir et à prendre de la hauteur, il sert de guide dans cette aventure parfois partagée mais souvent solitaire qu’est l’entrepreneuriat. 

Revenant sur son parcours, Julie Gayet se confie sur son rôle modèle, Agnès Varda. L’immense artiste de cinéma lui a, dit-elle, « ouvert toutes les portes et fait exploser toutes ces étiquettes », et fait prendre conscience que pour réussir dans son métier d’actrice, comprendre l’ensemble du domaine du cinéma était primordial. Une posture qui a contribué à faire en sorte que l’actrice puisse concilier ses obligations, qu’elles soient professionnelles ou associatives. 

S’engager, l’un des fondements de l’entrepreneuriat 

Egalité salariale dans ses productions, parité, financement des projets portés par des femmes… Au même titre que ses activités entrepreneuriales dans les industries culturelles et créatives, les engagements associatifs pluriels font aussi de Julie Gayet ce qu’elle est. « Je ne fais pas de dissociation, tout cela est lié. Il faut veiller et mettre en place des choses. Je le fais concrètement dans mon travail et la vie associative est un moyen de rencontrer et de faire se rencontrer les personnes engagées ». A travers son festival Sœurs Jumelles, qui allie la musique et l’image, celle qui a écrit l’ouvrage Ensemble on est plus fortes invite nombre d’associations de femmes à participer à ses projets culturels, et conjugue ainsi son engagement associatif et sa démarche entrepreneuriale. « L’une des raisons pour lesquelles je me suis mise à produire, c’est que si on souhaite parler de certains sujets liés aux femmes il faut des moyens, et donner aux associations ces moyens ». 

We Are French Touch, édition 2023 : revivez l’événement, comme si vous y étiez !