3 mythes sur l’entrepreneuriat féminin déconstruits par Sandra Verger, fondatrice des Locomotives

L’entrepreneuriat féminin peut comporter son lot d’appréhensions et d’idées reçues. Pour autant, si certaines se vérifient avec le temps, toutes ne s’appliqueront par forcément à votre projet. Et heureusement ! Pour déconstruire ces différents mythes entrepreneuriaux, nous avons laissé la parole à Sandra Verger, fondatrice du podcast Les Locomotives. 

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Sandra Verger

« Jamais une banque ne me prendra au sérieux », « je ne connais rien à l’entrepreneuriat, je ne vois pas comment je pourrais y arriver », « il n’y a que les ‘fils de’ ou ‘filles de’ qui y arrivent ». Vous faites peut-être partie de ces nombreuses personnes qui, à l’approche de se lancer dans l’entrepreneuriat, se sont ravisées, par crainte d’échouer. Pourtant, si certaines appréhensions sont légitimes, d’autres sont en réalité des mythes qui ne devraient plus avoir cours, notamment lorsqu’ils touchent à l’entrepreneuriat féminin.  
Pour Big média, Sandra Verger, fondatrice du podcast Les Locomotives et du programme d’accompagnement "Deviens une locomotive", revient sur trois mythes affiliés à l’entrepreneuriat féminin à bannir de votre esprit lorsque vous souhaitez vous lancer !  

Mythe 1 : « l’entrepreneuriat c’est que pour les hommes ! » 

Au moment de se lancer, de nombreuses femmes hésitent à franchir le pas par crainte de se retrouver immergées dans un milieu d’hommes où elles n’auraient pas leur place. « Mesdames, sachez qu’il y a de la place pour tout le monde et que le nombre d’entrepreneures ne cesse de croître », rappelle Sandra Verger. « L’entrepreneuriat a malheureusement pâti pendant des années d’une réputation de ‘métier d’homme’, alors qu’en réalité cela fait quelques temps que les femmes s’imposent ! ». 

Pour illustrer son propos Sandra Verger, recommande de s’inspirer des parcours entrepreneuriaux de personnalités telles que Justine Hutteau, fondatrice de Respire, Kelly Massol, fondatrice de Les secrets de Lolly ou Céline Lazorthes, à l’origine de l’entreprise Leetchi. De plus, rappelez-vous que vous n’êtes pas seules et que de nombreuses structures d’accompagnement telles qu’Action’elles, Femmes des Territoires, Force Femmes ou Fédération Les Premières, peuvent vous accompagner dans votre projet. « Aujourd’hui les femmes entrepreneures créent des meutes, des communautés, des programmes, des clubs qui rassemblent et permettent de se soutenir et d’y arriver plus vite ! » 

Mythe 2 : « il faut avoir un bac +5 pour devenir entrepreneure » 

« Encore aujourd’hui, je ne compte plus le nombre de personnes qui me rabâchent qu’il faut avoir fait des études pour devenir entrepreneur. Certes, un Bac+5 vous aidera toujours dans la création et la gestion de votre entreprise, ça apporte un certain cadre et peut vous donner l’opportunité de travailler sur des projets de groupe et d’apprendre à parler plusieurs langues. En revanche, ce n’est pas parce que vous n'avez pas pu bénéficier de ce bagage qu’il vous sera impossible de devenir entrepreneur », affirme la fondatrice des Locomotives.  

Par le biais de son podcast « Les Locomotives », Sandra Verger donne justement la parole à de nombreuses femmes, de tous âges, qui ont entrepris sans avoir fait d’études ou même sans ressources financières conséquentes. « Et je vais même au-delà de cette histoire de parcours universitaire, car je suis convaincue que peu importe votre âge, votre milieu social, vos origines ou le montant qu’il y a sur votre compte en banque, vous pouvez entreprendre », conclut la jeune femme. 

Mythe 3 : « quitter son CDI pour entreprendre ça signifie qu’on va se retrouver sous les ponts »  

« Vous n’avez pas idée du nombre de femmes qui me contactent chaque semaine pour me partager leurs angoisses à l’idée de quitter leur job pour lancer leur projet entrepreneurial. Toutes redoutent de perdre en confort de vie, de ne plus disposer de ressources financières suffisantes, voire même de finir à la rue. Mais c’est un mythe ! », affirme Sandra Verger.  
Aussi, avant de faire vos cartons, de lancer un adieu général à vos collègues et dire vos quatre vérités à Justine de la compta, prenez le temps de développer votre projet en parallèle de votre activité. « C’est ce qu’on appelle un side project. Alors bien sûr, ça demande des efforts et des sacrifices. Le soir et les week-ends, au lieu de passer du temps devant une série Netflix ou avec tes amis, tu travailleras sur ton projet mais ça permet de ne pas se lancer sans filet de sécurité ».   
 
Après plusieurs mois à peaufiner votre projet et une fois que vous sentez qu’il est temps de vous lancer, n’hésitez pas également à avoir recours à d’autres dispositifs pour vous assurer une sécurité financière : l’obtention d’une rupture conventionnelle, du chômage, ou même des missions de freelance.  

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Mélanie Bruxer Rédactrice web