Smatchy, une application qui facilite la rencontre entre sportifs

Outil de mise en relation entre sportifs, Smatchy fait partie intégrante de la SporTech française. Nous avons rencontré sa fondatrice, Maude Baudier, entrepreneure engagée et créatrice de lien social.

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Maude Baudier, fondatrice de Smatchy

Casser les barrières et permettre à des personnes de se rencontrer par l’intermédiaire du sport, c’est la raison d’être de Smatchy, troisième startup lancée par Maude Baudier. Grande sportive et adepte de l’Ironman, la jeune femme souhaite créer du lien social autour de la pratique sportive. 

Smatchy, pour en finir avec le sport en solo

Après avoir lancé Print Your Race, un site e-commerce d'affiches sportives personnalisables, puis Les Bornées, une plateforme en ligne engagée dans la mixité et l'inclusion dans le sport, Maude Baudier fonde Smatchy en septembre 2022. L’application permet, à celui qui souhaite pratiquer un sport, de trouver un voire plusieurs coéquipiers. Selon le niveau, le sport et la localisation, l’application permet de ne plus jamais faire de sport en solo. L’idée a germé dans la tête de Maude Baudier pendant la période du Covid-19 durant laquelle « on s’est rendu compte qu’on aimait être entourés, mais aussi pratiquer une activité physique. » Utiliser les outils digitaux pour se retrouver dans la vraie vie et faire du sport ensemble, c’est donc le leitmotiv de Smatchy depuis presque un an.

Les JO en ligne de mire

Membre de la SporTech, collectif qui a pour objectif de réunir et de mettre en lumière l'ensemble des startups sport/tech en France, Smatchy est dans les starting-blocks à l’approche des Jeux Olympiques 2024. « Les JO c’est LA période ! » s’enthousiasme Maude Baudier. « S’il y a bien un moment où il faut être prêt, c’est pour les Jeux. » L’objectif de Smatchy : proposer à des entreprises, qui n’ont pas les moyens d’être sponsors des JO, de pouvoir créer des événements partout en France en animant des communautés de sportifs et sportives qui ont envie de vibrer au rythme des épreuves. Son ambition ? « J’aimerais que Smatchy devienne le prochain Blablacar. C’est la success story que l’on veut tous avoir en tant qu’entrepreneur », confie-t-elle. « Ce qui m’intéresse, ce n’est pas seulement l’idée d’avoir réussi à monter une startup susceptible de devenir une licorne, mais davantage le côté de créer du lien social entre les personnes. » 

Une levée de fonds à venir

Smatchy est actuellement en levée de fonds sur la plateforme CrowdEquity. « Être une femme fondatrice d’une startup dans la SporTech en France, c’est un peu comme avoir des rames en plein milieu de l’Atlantique », déplore Maude Baudier. « L’écosystème des business angels, ou certains fonds, doivent s’ouvrir à l’entrepreneuriat féminin dans les années à venir. » Dans la tech européenne, d’après la 4e édition du baromètre annuel sur l’égalité des sexes dans l’écosystème des startups, les équipes féminines ne décrochent que 7 % des levées de fonds réalisées sur un an (en 2022) et ne concentrent que 2 % de l'argent obtenu. Sans compter que seulement 10 % des nouvelles startups ont été créées par des femmes. « Nous avons beaucoup de choses à apporter et je suis intimement convaincu que les prochaines startups qui vont performer, possèderont cette dimension féminine », conclut Maude Baudier.

Simon NAPIERALA

Simon Napierala

Redacteur web