Comment Tara Heuze-Sarmini (Commune) compte réduire les inégalités sociales rencontrées par les familles monoparentales

« Commune, ce sont les premières résidences au monde de coliving dédiées aux familles monoparentales », déclare Tara Heuze-Sarmini, cofondatrice et CEO de la startup sur le disque de l’Ampli lors de Big 9. Pour l'entrepreneure, qui verra l’ouverture de sa première résidence à Poissy avant la fin de l’année, le défi est de taille. « Nous avons une obligation de résultat, au-delà de l’aspect entrepreneurial, envers toutes ces familles. Elles sont 2 millions en France, ce qui représente un quart de la totalité des foyers », assure la jeune femme. Tara Heuze-Sarmini et son associé envisagent d’ouvrir 500 résidences en dix ans avec l’objectif de réduire l’impact social, financier et professionnel lié à la monoparentalité. 

Une solution clé en main pour rompre l’isolement, augmenter le pouvoir d’achat et réduire la charge mentale  

En 2015, alors qu’elle a 21 ans, la jeune femme monte sa première entreprise à vocation sociale, Règles Élémentaires, pour lutter contre la précarité menstruelle. « Le fil rouge de mes engagements a toujours été de résorber des inégalités sociales, d’adresser des enjeux majeurs par l’entrepreneuriat sous toutes ses formes, associatif ou lucratif. J’aime me dire que je fais des choses qui n’ont jamais été imaginées avant et c’est essentiel pour être à la hauteur des challenges qui nous attendent », déclare Tara Heuze-Sarmini. 

Des années plus tard, toujours animée par l’envie de diminuer les inégalités sociales, elle cofonde une entreprise mettant en location des résidences dédiées aux familles monoparentales. « On propose des habitations qui disposent, d’un côté, d’espaces privés avec toutes les commodités, et de l’autre des espaces communs tels qu’une salle de jeux, de coworking et même un bar pour les adultes », partage l’entrepreneure. 

Lorsqu’on interroge Taza Heuze-Sarmini sur ce qui l’a poussée à créer Commune, la réponse est sans appel. « Il y a eu plusieurs déclics. Le premier est venu après l’émergence de la pandémie de Covid-19 et de solitude. Mais ce qui m’a vraiment convaincue de la portée de mon projet, c’est le constat de la crise du logement sans précédent, qui frappe d’autant plus les publics isolés. » Pour l'entrepreneure, alors que les familles monoparentales représentent le groupe le plus à risque d’exclusion sociale et de précarisation, il fallait penser à une solution clé en main permettant de rompre l’isolement, d’augmenter le pouvoir d’achat et de réduire la charge mentale inhérente à la monoparentalité.