Les 3 conseils de Cécile Béliot pour faire face aux problèmes du marché de l'alimentation

Présente sur la scène du Bang lors de la 9e édition de Big, Cécile Béliot, directrice générale du Groupe Bel revient sur les défis importants du marché de l’alimentation. 

  • Temps de lecture: 2 min
Cécile Béliot

120, c’est le nombre de pays où se vendent les produits Bel. Si le nom de ce groupe ne vous dit peut-être rien, ses aliments sans doute un peu plus : Kiri, Pom’pote, Babybel ou encore Vache qui rit. Autant de produits qui ont accompagnés notre enfance et « qui vous ont donné le sourire je l’espère » raconte Cécile Béliot. La directrice générale du Groupe Bel, présente sur la scène du Bang pour ce Big 2023 placé sous le thème de la Fierté, revient sur la sienne : « Ma plus grande fierté, c’est de transformer les discussions au quotidien. J’ai cette intime conviction qu’une entreprise n’est qu’une somme de conversations. » 

Des échanges nécessaires selon Cécile Béliot pour faire avancer le marché, très spécifique, de l’alimentation. « Ce secteur n’est pas constitué d’une marchandise comme les autres. Il est un droit humain. Derrière l’alimentation, c’est la santé des hommes, de la planète, le bien-être animal et celui de toutes celles et ceux qui nous nourrissent : les éleveurs, fermiers et agriculteurs du monde entier. » Et pour faire face aux enjeux majeurs de ce marché, la directrice générale du Groupe Bel met en avant trois conversations à mener afin de transformer le modèle alimentaire.  

Mettre en place des primes à la transition agroécologique 

« Il n’y a pas un acheteur chez Bel, qui ne converse avec mes éleveurs pour acheter le prix du lait le moins cher, ça n’existe plus. » Voici la première conversation engagée par Cécile Béliot. Aujourd’hui, les échanges concernent le « revenu décent » fixé pour les éleveurs. Ainsi, au-dessus de ce dernier le Groupe Bel met en place des primes à la transition agroécologique. « Grâce à cela, en 18 mois nous avons fait basculer nos 800 fermes partenaires en France sur un lait de pâturage, avec une nourriture non OGM pour les vaches. »  La société dénombre aujourd’hui 800 éleveurs formés au climat. Tous ont réalisé le bilan carbone de leur ferme, selon la directrice générale.  

Végétaliser nos assiettes  

Deuxième conversation initiée, celle concernant la composition des assiettes. Et Cécile Béliot sait à quoi s’en tenir. Pour pouvoir tenir la trajectoire carbone des accords de Paris, il est nécessaire de poursuivre le changement que le groupe est en train de prendre. « Les assiettes doivent être plus végétales, transitionner d’une protéine animale vers une d’origine végétale. » Afin de réaliser ce changement, l’entreprise a modifié ses « discussions » avec les grandes surfaces. « Nous sommes rentrés dans la coalition pour une alimentation plus végétale, explique la directrice générale. Nous avons ouvert notre écosystème de recherche et de développement en allant signer des partenariats avec toutes ces start-ups de la biotechnologie, data et intelligence artificielle qui inventent la protéine du futur. » 

Des portions alimentaires pour éviter le gaspillage  

Dernière discussion entamée et pas des moindres : le gaspillage alimentaire. Si la France progresse dans bien des domaines, celui-ci reste encore un souci avec 30 % de la production alimentaire jetée aujourd’hui au sein de l’Hexagone, d’après Cécile Béliot. Et pour la directrice générale du Groupe Bel, la solution réside dans les portions alimentaires. « Cette alimentation on la protège, la package et protège l’intégrité de l’aliment et c’est pour ça que vous ne jetez jamais une portion de Vache qui Rit ou une gourde de Pom’pote. » Revaloriser pour ne plus gaspiller, voilà tout l’enjeu de Bel dans les années à venir. 

Emmanuel Lanoe
Emmanuel Lanoe Rédacteur Web