Arbiom, l’entreprise qui veut remplacer les protéines animales

Après une levée de fonds de 14 millions d’euros, Arbiom se lance dans la construction d’une usine afin de répondre à plus grande échelle aux enjeux alimentaires du monde de demain. Marc Chevre, PDG de l’entreprise détaille les différentes étapes du projet pour Big média.

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Arbiom

« S’engager à nourrir le monde de façon saine et durable en valorisant le potentiel infini de la nature grâce à la fermentation », c’est la mission que s’est donné la société Arbiom. Anciennement dénommée  Biométhodes l’entreprise a changé de stratégie et de direction. Son objectif est désormais concentré sur l'élaboration d'une molécule pouvant révolutionner la façon de se nourrir. « Nous avons créé une nouvelle protéine à destination de l'alimentation humaine ou animale, à partir d’un processus de fermentation », explique Marc Chevre, directeur général d’Arbiom. Cette évolution, le PDG de l’entreprise l’explique par la découverte de ces molécules.  Alors que l’entreprise était axée sur le fractionnement du bois et l'obtention de matière de papier partir des celluloses qui constitut le bois. « En travaillant sur la cellulose issue de molécule de bois nous avons découvert que nous pouvions remplacer les protéines animales par des protéine végétale. » 

Après quatre années de recherche et développement (R&D), l’entreprise se donne comme objectif d’intervenir auprès des industries agroalimentaires. « Notre but est de permettre au secteur de se passer des protéines animales tout en gardant ses saveurs d'origine », partage Marc Chevre. La création de cette nouvelle protéine permet de répondre aux enjeux de nutrition de demain. « Avec une population mondiale qui ne cesse de grandir il faut trouver des alternatives si l’on veut pouvoir nourrir le plus de monde possible ». C'est de ce constat que l'entreprise souhaite le plus rapidement possible commercialiser son innovation. 

Arbiom lance la construction de sa première usine

En 2021, le programme européen Sylfeed valide la technologie développée par l’entreprise. Une approbation offrant à Arbiom la possibilité d'envisager la construction d’une usine afin de commercialiser leur protéine. Fort de leur nouvelle ambition, l’entreprise bénéficie d’une subvention de 12 millions d’euros du programme France Relance « Nous avons pu en bénéficier et créer une quarantaine d’emplois directs et produire envions 10 000 tonnes protéines par an », partage Marc Chevre. Se donnant les moyens de ses ambitions, Arbiom finalise une levée de fond de 14 millions d’euros auprès d’investisseurs privé afin de lancer la construction de ce nouveau site industriel.  

« L’usine devrait sortir de terre d’ici la fin de l’année 2025 nous permettant d’envisager une commercialisation aux industries agroalimentaire d’ici cinq à six ans », détaille le PDG d’Arbiom. D’ici là, l’entreprise produit à petite échelle ses produits afin de commencer à travailler avec ses partenaires et ainsi répondre à la demande croissante de protéine végétale.

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