Comment Flycup incite les stades et les festivals à l'éco-responsabilité

« A partir du moment où j’ai créé un produit, quitte à ce qu’il soit pratique, il doit aussi être éco-responsable. » C’est de ce constat qu’est parti Olivier Rousseau, cofondateur de Flycup, pour créer son emballage nomade et écologique permettant de tenir d’une seule main l’ensemble de son repas. L’idée lui vient pendant l’été 2016. Encore salarié pour Coca-Cola au sein de la division commerciale à l’époque, l’entrepreneur se rend à un festival et est confronté à une difficulté au moment de déjeuner. « Je me suis retrouvé avec les mains prises, poursuit Olivier Rousseau. J’arrivais à peine à me déplacer ou alors je m’en mettais partout. C’était un véritable cauchemar. »  

Une première expérience de festivalier dont l’entrepreneur garde surtout un mauvais souvenir, mais qui va lui permettre de se lancer dans l’entrepreneuriat. « Au moment de la création d’une entreprise, on part souvent d’un constat ou d’une problématique qui peut nous toucher, explique ce dernier. Lors de ce festival, j’ai passé un mauvais moment alors que j’aurais juste dû pouvoir profiter des concerts. » L’entrepreneur se questionne alors : « Pourquoi personne n’a inventé un produit permettant de porter l’entièreté d’un déjeuner avec seulement une main ? » 

« Notre objectif est de rendre l’expérience de consommation dans les stades et les événements, plus pratique, fun et responsable » 

Cette innovation, c’est Olivier Rousseau qui va décider de la créer en même temps que son entreprise Flycup. En 2019, l’entrepreneur quitte Coca-Cola et décide de se lancer dans le monde de l’entrepreneuriat avec ses trois partenaires, Thomas Egri, Guillaume Doussain et Jean-Baptiste Rublon. « Notre objectif est de rendre l’expérience de consommation dans les stades et les événements plus pratique, fun et responsable. » Une initiative qui a séduit rapidement dans la région des trois cofondateurs comme le souligne Olivier Rousseau. « Nous avons rapidement eu des partenaires sur le bassin breton, que ce soit sur la fabrication de nos produits, des prestataires ou des clients avec par exemple le Stade Rennais FC. Nous avions à cœur de travailler avec des partenaires de l’écosystème régional. »  

Si le siège de la jeune pousse se situe au pays des chapeaux ronds, l’entreprise travaille aujourd’hui à travers toute la France, que ce soit avec des clubs ou des événements comme l’Olympique de Marseille, le Stade de France, des concerts ou certaines fan zones durant les événements internationaux. Bien qu’Olivier Rousseau soit fan de sport, ce n’est pas sa passion qui a façonné l’idée de Flycup, en tout cas pas à l’origine. « Il est vrai que lorsque je discute avec les différents interlocuteurs du secteur, il y a une fibre particulière. J’ai vraiment à cœur de travailler avec eux et pas uniquement sur la partie packaging, explique ce dernier. Outre cette dernière que l’on propose dans les buvettes pour faire en sorte que l’expérience de consommation soit améliorée, il existe aussi la partie média et activation. Dans ces cas-là, pour moi qui connais bien l’environnement des stades et du sport, ça m’aide. »
 

Flycup, un nouveau moyen pour les clubs de percevoir des revenus 

La startup représente aussi une nouvelle opportunité pour les clubs sportifs. Outre les revenus habituels générés grâce à la billetterie ou la boutique en ligne, Flycup propose d’en créer de nouveaux par le biais de la restauration. « Nous améliorons la vente des menus de 18 % et des boissons de 8 %, raconte Olivier Rousseau. Tout cela intéresse fortement les clubs et plus spécifiquement sur la partie média, où ils rencontrent également une problématique pour ce qui est de proposer des nouveautés. » L’entreprise intervient alors comme un outil d’activation pour les marques partenaires. « Nous venons nous adosser au produit qu'est Flycup afin de créer un nouvel espace de visibilité, de communication et d’expression de la marque au sein de l’enceinte sportive. C’est un moyen de contourner la saturation des espaces publicitaires dans les stades. » 

Autre point majeur de l’innovation présentée par la startup : son éco-responsabilité. Un élément important, notamment pour les clubs sportifs, pour qui la restauration est la deuxième cause de l’empreinte carbone provenant de leur stade derrière le transport. « Nous essayons d’apporter des emballages plus pratiques, mais surtout plus écologiques, raconte l’entrepreneur. C’est un moyen de répondre à cette contrainte et à cette nouvelle aspiration écologique qu’ont les clubs aujourd’hui. » Pour y faire face, Flycup a mis en place sur chaque étape de sa chaîne de valeur des actions précises afin d’être le plus vertueux possible, à commencer par le sourcing des matériaux. « Aujourd’hui nos innovations sont en carton kraft. Nous nous sourçons donc auprès de forêts gérées durablement pour s’assurer que nos produits fabriqués ne proviennent pas de la déforestation, poursuit Olivier Rousseau. Nous fabriquons nos produits en France et imprimons à l’encre végétale, moins polluante que l’encre minérale traditionnelles. Enfin nous n'utilisons aucun film plastique afin d’être 100 % recyclable. » 

Une participation à « Qui veut être mon associé » bénéfique pour l’image de Flycup  

Un développement de l’innovation qui est également possible grâce à une levée de fonds réalisée depuis juillet 2023, via une première opération de financement participatif. Ce tour de table a notamment permis à Flycup de lancer une gamme réutilisable de ses produits ainsi que des collecteurs d’emballages. « Ils permettent à l’ensemble des stades de proposer un service offrant la possibilité de récupérer les emballages. » L’entreprise souhaite également être présent sur des compétitions internationales à l’instar de la Coupe du Monde de football 2026 au Canada, Mexique et Etats-Unis ou les prochains Jeux Olympiques de Paris 2024. « Il est possible que Flycup soit présent aux JO. Nous sommes en bonne voie, poursuit Olivier Rousseau. Le graal serait de s’installer aux États-Unis, au sein des enceintes NBA, et apporter de la French Touch à la consommation américaine. » 

Et qui de mieux que le plus américain des frenchies, Tony Parker, pour permettre l’internationalisation de l’entreprise. Premier candidat à passer lors de la quatrième saison de « Qui veut être mon associé », l’ancien joueur de l’équipe de France de Basket décide de rejoindre le capital de Flycup. « J’ai vécu un ascenseur émotionnel incroyable, raconte Olvier Rousseau avec des étoiles dans les yeux. C’était un rêve de rencontrer l’ancien leader des San Antonio Spurs, être associé avec lui c’est un honneur. » Outre cette arrivée au capital, l’émission a également permis à la start-up de gagner en visibilité. « J’ai eu la chance de passer en tout premier lors de la l’émission d’ouverture. Ça nous a également apporté de la crédibilité vis-à-vis des investisseurs. » Et pour cause, parmi les 4 000 entreprises qui postulent, seulement 60 sont sélectionnées pour passer lors de l’émission.  

Flycup présent à l’Adidas Arena le 5 juin prochain pour la 1ère édition de Sport Définition   

Retrouvez Olivier Rousseau et Flycup lors de la première édition de Sport Définition le 5 juin prochain à l’Adidas Arena (18ème arrondissement de Paris). Cet événement a pour objectif de faire comprendre aux investisseurs et au grand public l’attractivité du marché du sport en France en réunissant tous les acteurs du sport business afin qu'ils puissent apporter ensemble une vision claire et précise de ce marché. Un rendez-vous important pour le secteur et également pour Flycup, partenaire innovation de l'événement et pour qui le domaine du sport représente 90 % de son chiffre d’affaires.