Apnée Paris : la marque qui dépoussière le collagène marin

Depuis 2021, la marque Apnée Paris, spécialisée en compléments alimentaires à base de collagène, accompagne femmes et hommes dans leur routine beauté au quotidien. L’occasion pour Big média de revenir sur la création de la marque qui promet de vous faire rayonner à l'intérieur comme à l'extérieur. 

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apnée paris

Proposer du collagène marin, made in France, c’est aujourd’hui le projet de bon nombre d’entreprises hexagonales. Déjà en 2020, l’entreprise Rousselot investissait près de 26 millions d’euros pour développer ses peptides de collagène. L’industriel tarnais Weishardt, annonçait quant à lui, courant 2023, son intention de développer sa propre production de collagène marin. 
Mais n’en déplaise aux French Fabeurs, les jeunes pousses souhaitent elles aussi se faire une place de choix dans ce secteur. Normal quand on sait que la taille du marché européen devrait passer de 1,01 milliard de dollars en 2023 à plus de 1,36 milliard d’ici 2028*. Ainsi, Apnée Paris développe, depuis 2021, des boissons concentrées en collagène marin et en actifs naturels « qui agissent de l’intérieur pour une peau repulpée et sublimée ». 

Derrière cette promesse, deux jeunes femmes aux profils complémentaires : Candice Veuillet et Mailys Canova. La première vient du monde du conseil en transactions, la seconde était juriste. « Même si nos parcours étaient très différents, on se retrouvait souvent autour de problématiques entrepreneuriales. On adorait aller écouter des dirigeantes inspirantes pitcher leurs projets», se rappelle Candice Veuillet. De son côté, la jeune femme avait la conviction que sa vie d’entrepreneure ne pourrait pas éclore sans s’associer à une personne aux compétences complémentaires aux siennes. « Maïlys avait déjà monté des entreprises de poterie et de création artisanale. C’est elle l’artiste. Elle avait également des compétences juridiques qui se révèlent très précieuses quand on crée sa société. De mon côté, je me suis plutôt concentrée sur l’aspect financier comme la recherche de financement mais aussi les achats, les opérations et la logistique. Donc tout ce que vous voyez, c'est elle, et tout ce que vous ne voyez pas, c'est moi », ironise la co-fondatrice.

Amener le collagène dans la routine des Françaises 

Mais si on y regarde de plus près, c’est bien grâce à Candice Veuillet que les deux jeunes femmes décident de se lancer dans la commercialisation de collagène marin. « J’ai eu l’opportunité de vivre en Australie et au Canada, des pays dans lesquels le collagène, et plus globalement les compléments alimentaires beauté, sont très en vogue. J’en consommais moi-même mais en rentrant en France, je n’ai pas réussi à retrouver de produits similaires, fabriqués localement ». Certes, on pouvait trouver du collagène en pharmacie, mais le produit n'était pas toujours « glamour ». Hier proposé en pot, sans branding ni actifs complémentaires pour booster son efficacité, le collagène allait connaitre un lifting complet sous l’impulsion des deux fondatrices.  
 
Après avoir noué un partenariat avec un laboratoire du sud de la France, et être passées par divers incubateurs, les jeunes femmes aiguisent le process permettant d’extraire le collagène des reliquats de poissons laissés par l’industrie agroalimentaire. Et c’est à Angoulême que tout se passe. « Le collagène marin est une protéine extraite de la peau et des arêtes de poisson. Ce dernier à un poids moléculaire élevé ce qui l'empêche de franchir notre barrière intestinale. Ainsi tout l'enjeu est d'obtenir un collagène au poids moléculaire le plus faible possible afin d'être facilement assimilé là où le corps en a besoin, via la circulation sanguine. C'est ce qu'on appelle le processus d'hydrolyse qui permet de découper la protéine en petits morceaux appelés des peptides de collagène, ce qui augmente leur biodisponibilité et facilite leur absorption par le corps lorsqu'ils sont consommés ». Quant au choix du collagène marin (il existe deux types de collagène : le marin et le bovin, NDLR), il se justifie par le désintérêt croissant des Français pour la viande, ce qui de fait, limite leur matière première. « Les études scientifiques ont prouvé que les bienfaits du collagène étaient démultipliés lorsqu'on l'associe avec des antioxydants et des vitamines. C’est pour cela que chacune de nos formules a été pensée pour créer des synergies avec le collagène et ainsi bénéficier d'effets réellement visibles sur la peau, les cheveux et les ongles », note l’entrepreneure. 

« Quand on est arrivé sur le marché, il y avait un gros travail d'éducation à faire »

Si la demande est bien présente, les consommatrices restent pourtant timides face à ce nouveau produit. « Quand on est arrivé sur le marché, il y avait un gros travail d'éducation à faire. Mais aujourd'hui, ça n’a plus rien à voir, on assiste même à la folie du collagène. En ce moment, le secteur connait un énorme boom ». Mais si Candice Veuillet et Mailys Canova ont l’objectif d’inscrire le collagène dans la routine beauté des Françaises, il leur faut d’abord déjouer le gros point noir de leur produit de base : son goût. « On a été les premiers à se positionner sur le collagène à boire. C'était un gros défi, parce que de base, ce n’est pas la boisson la plus délicieuse au monde. Mais pour que ce geste beauté soit efficace il faut qu'il s’inscrive dans notre quotidien. Et pour inciter la récurrence, il faut que ce soit savoureux. C’est pourquoi nous avons beaucoup travaillé le goût afin d'allier efficacité et plaisir des papilles. Il était important pour nous que ce geste beauté soit associé à un moment de plaisir ». Goût matcha, moccha-coco, verveine-citron ou même cacao, les sticks peuvent ainsi être mélangés dans de l’eau chaude, du lait végétal ou même ajoutés à un smoothie.

Et loin de ne toucher que le marché du complément alimentaire féminin, la gent masculine semble elle aussi de plus en plus friande de ce type de produit. « Au-delà de ralentir le vieillissement de la peau, le collagène est un très bon allié pour renforcer nos cheveux, nos ongles et lutter contre les douleurs articulaires. Il peut donc convenir aux femmes comme aux hommes », précise Candice Veuillet. D’autant plus que son mode d’administration facilite grandement la prise en main par ces messieurs qui sont nombreux à préférer un complément alimentaire à une crème. C’est pourquoi Candice Veuillet et Mailys Canova réfléchissent de plus en plus à de nouveaux produits et packagings auxquels les hommes seront plus sensibles. 
Le deuxième axe exploré par les fondatrices d’Apnée est celui de la récupération sportive. « Mon compagnon, qui prépare actuellement le marathon de Paris prend 10 grammes de collagène tous les soirs après ses entrainements. Cela l’aide beaucoup dans sa récupération et limite également d’éventuelles courbatures ».  

Après un premier tour de table d’un million d’euros réalisé en fin 2023, les deux fondatrices ambitionnent désormais de catalyser l'innovation dans le domaine du collagène. En ce sens, des travaux de recherche et développement ont été lancés sur les formes galéniques afin de proposer de nouveaux produits innovants. L’autre objectif de cette levée de fonds est de développer la marque en Europe. « Il y a un vrai travail d’éducation à faire car beaucoup de personnes ne connaissent pas encore les pouvoirs du collagène à boire. Mais rien n'exclut que l’on puisse, bientôt, pénétrer de nouveaux marchés comme l’Italie », conclut Candice Veuillet. 

*D’après une étude de Mordor Intelligence  

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Mélanie Bruxer Rédactrice web