4 idées reçues sur les licornes

Même si cela fait quelques années que le terme “licorne” est entré dans le jargon des français pour désigner les entreprises, non cotées en bourse, valorisées à plus d’un milliard d’euros, beaucoup d’idées reçues circulent encore à leur sujet. Zoom sur quatre d’entre elles. 

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licornes

Back Market, Blablacar, Doctolib ou encore Lydia, aujourd’hui bon nombre d’applications et solutions que nous utilisons quotidiennement sont le fruit d’entreprises éponymes labelisées « licornes ». Mais derrière ce titre prestigieux qui souligne leur réussite, ces startups sont-elles vraiment telles qu’on les imagine ? Retour sur quelques idées reçues.  
 

Idée reçue n°1/ Les licornes sont toutes des entreprises de la Tech  

En juillet 2022, NW Storm, leader français du stockage d’électricité par batterie et de bornes de recharge pour véhicules électriques, est devenu la première licorne française de la transition énergétique. Et contrairement aux idées reçues, c’est loin d’être le seul exemple de licorne n’évoluant pas dans le secteur de la Tech. La preuve avec Exotec, une start-up industrielle.

Idée reçue n°2/ Les licornes ne poussent qu'à Paris 

S’il est vrai que la majorité des licornes sont basées en Ile-de-France, trois se détachent pourtant du lot et envoient ainsi un message positif aux startups régionales.  
C’est à Croix, dans les Hauts-de-France, qu’Exotec, un fabricant de robots dédiés au e-commerce, a vu le jour et continue de se développer. En Centre-Val-de-Loire, la licorne locale se nomme Ledger, et s'est positionné dans le secteur du Web3 en se spécialisant dans les portefeuilles de cryptomonnaies. Depuis sa création elle emploie plus d’une quarantaine de salariés et a ouvert en septembre 2019 un nouveau site à Vierzon (18). 
Enfin, c’est dans la ville de Montpellier que l’entreprise Swile s’est développée afin de proposer la Swile Card, une carte de paiement dédiée aux employés qui gère l’ensemble de leurs avantages salariaux : titres-restaurant, chèques cadeaux, mobilités… 

Idée reçue n°3/ Les licornes sont toutes rentables 

A la différence des centaures [NDLR : startups dont le revenu annuel récurrent dépasse les 100 millions d’euros] pour qui la rentabilité est le premier critère de sélection, certaines licornes se concentrent davantage sur la valorisation plutôt que sur la construction d’un business model pérenne et prolifique. Un problème que le cabinet Bessemer Venture Partners pointe du doigt dans son étude « The State of the Cloud 2022 ». Licorne ne rime donc pas forcément avec rentabilité ! Pour preuve, l'entreprise Sorare a du attendre près de trois ans pour atteindre la rentabilité. 

Idée reçue n°4/ Les licornes sont toutes fondées par des polytechniciens 

Oui les licornes françaises sont fondées et dirigées par des entrepreneurs aux têtes bien faites, mais non, tous ne viennent pas de Centrale, HEC ou Polytechnique. La preuve : sur les 27 pépites que nous comptons en France, 19 sont pilotées par des dirigeants ayant fait des écoles telles que l’ESA (Ecole Supérieure de l'Alternance du Groupe AFC), l’ISG (Institut supérieur de gestion) ou l’ESIEE (Ecole de l’innovation Technologique).  

Cyril Chiche, fondateur de l’application Lydia est diplômé de l’Institut Supérieur de Gestion (ISG). De son côté, le directeur général d’OVHcloud, Octave Klaba, d’origine polonaise, apprend l'informatique de manière autodidacte et poursuit, après la chute du régime communiste en Europe, des études d'ingénieur à l'Institut catholique d'arts et métiers de Lille. Fanny Moizant, cofondatrice de Vestiaire Collective, est quant à elle diplômée de NEOMA Business School.  

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Mélanie Bruxer Rédactrice web