Back Market accélère son déploiement sur le marché asiatique

Présente dans 14 pays européens, aux Etats-Unis et au Japon, la licorne française a désormais les yeux rivés sur l’Asie. Après avoir ouvert des bureaux à Tokyo, le géant du reconditionné, qui propose une alternative à la consommation de produits neufs avec un impact direct sur l’environnement, poursuit son déploiement à une vitesse record.

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©Back Market

Depuis 2019, Back Market a mis un coup d’accélérateur à son internationalisation en s'implantant dans 10 nouveaux pays. Présente dans une grande partie de l’Europe, la startup fondée en novembre 2014 propose désormais la vente de produits reconditionnés dans 16 pays. Elle va également étendre son service de reprise, actuellement présent dans seulement 3 pays, ainsi qu’un ensemble de services à destination des marchands.

Le leader français du reconditionné compte aussi poursuivre son développement aux Etats-Unis puisqu’il a le champ libre en l’absence d’autres pure players. « Nous sommes tout petit sur cet énorme marché - la part du neuf en électronique et électroménager pèse 1,3 trilliard d’euros. Il y a tout à faire », souligne Raoul Costa de Beauregard, le PDG de Back Market.

« La nouvelle frontière pour nous, c’est l’Asie »

Son implantation en 2019 au Japon, premier pays asiatique « test », a été couronnée d’un franc succès. « L’Asie est la zone dans laquelle nous allons nous implanter le plus, sur un rythme assez effréné, avec un service de vente puis avec la reprise de produits », affirme le directeur des opérations. 

En raison de la différence de fuseau horaire et de spécificités locales importantes, Back Market a créé une équipe dédiée à l’Asie, qui grossit rapidement, et qui est également « la plus autonome possible afin de réaliser nos objectifs rapidement. »  « Il y a 10 à 20 % de localisation pour créer des fonctionnalités différentes et s’adapter au contexte local, à l’image du moyen de paiement Konbini (paiement dans des magasins de proximité, NDLR), unique au Japon », confirme Raoul Costa de Beauregard.

Internationalisation : mode d’emploi 

Côté juridique, l’équipe s’assure d’avoir un nom de domaine et, avec l’aide de cabinets spécialisés locaux, a créé une entité légale pour pouvoir opérer dans le pays et recruter localement. « En Asie, nous avons une approche différente de l’Europe : nous allons avoir un bureau et des ressources locales dans chaque pays, plutôt que d’être centralisés et d’imposer un calque occidental qui ne serait pas juste », insiste Raoul Costa de Beauregard. Pour y constituer ses équipes, l’entreprise a recours à un mix de recrutements locaux et de transfert d’employés européens désireux de s’expatrier - un atout non-négligeable pour maintenir sa culture d’entreprise.

« Nous avons mis 4 mois à nous implanter dans le premier pays, puis 3 mois dans le deuxième, puis 2 mois, puis 1 mois… Nous avons connu des difficultés, mais aujourd’hui, le processus est rôdé », confie Raoul Costa de Beauregard. La raison de ce succès ? La licorne a développé un guide technique et opérationnel afin d’“industrialiser” le lancement de pays, notamment pour savoir comment recruter efficacement et mobiliser les marchands à l’international.

« Rendre la consommation du reconditionné comme une alternative évidente par rapport à la consommation de neuf, avec une notoriété comparable à celle que nous avons en France, c’est notre ambition à l’international ! », conclut le PDG de Back Market. Un défi de plus pour une entreprise qui en a déjà relevé beaucoup.