1 créateur d’entreprise sur 4 se lance dans l’artisanat

L’Institut Supérieur des Métiers (ISM) en partenariat avec la MAAF, vient de dévoiler son baromètre de l’artisanat 2022. Avec des chiffres qui repartent à la hausse sur la totalité du territoire national, il démontre par ailleurs une réelle diversification du secteur. 

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Atelier des cuivres artisanat
© Atelier des Cuivres

Coiffure, métallurgie, pâtisserie ou encore chauffeur de taxi… Toutes ces professions appartiennent au grand domaine qu’est « l’artisanat ». Quatre secteurs d’activité – bâtiment, services, fabrication et alimentation – qui regroupent plus de 250 métiers, exercés aujourd’hui par quelques 3 millions de Français, d’après la Chambre de Métiers et de l'Artisanat, soit près de 1,6 millions d’entreprises. Depuis 2016, l’Institut Supérieur des Métiers et la MAAF dressent un état des lieux et analysent les évolutions du monde des artisans. Entre hausse de l’attractivité et diversification des corps de métier, panorama de ce maillon clé du tissu économique tricolore. 

Un record de création d’entreprises dans l’artisanat en 2022 

En augmentation constante depuis 2019, le nombre de sociétés artisanales créées en 2022 a encore battu un record. Plus de 250 000 nouvelles immatriculations ont été enregistrées, soit une hausse de 7 % par rapport à l’année précédente. Une croissance qui s’applique à tous les pans de l’artisanat, avec quelques disparités malgré tout. Ce sont les métiers « de service » qui concentrent la plus forte hausse, avec près de 110 000 créations d’entreprises. De la photographie à la réparation de meubles, en passant par le déménagement, les activités tertiaires ont le vent en poupe.  

D’autres domaines se démarquent et connaissent une progression exponentielle entre 2021 et 2022. C’est le cas de la transformation de viande de boucherie (+ 160 %), la réparation de drones (+ 88 %) ou l’ennoblissement de textile (+ 50 %). Les métiers plus conventionnels de l’artisanat comme la peinture, la menuiserie et la maçonnerie conservent un attrait identique par rapport aux autres années, avec près de 10 000 créations annuelles en moyenne, selon le baromètre. Ce sont les régions Occitanie, Auvergne-Rhône-Alpes et Ile-de-France qui hébergent la plupart de ces nouvelles sociétés. Une multitude de possibilités, caractérisée néanmoins par différentes modalités d’exercice. 

Des statuts bien différents : entrepreneurs et micro-entrepreneurs dans l’artisanat 

S’il a été mesuré qu’un créateur sur quatre qui a lancé son entreprise en France en 2022 l’a fait dans le secteur de l’artisanat, il demeure toutefois des choix différents de statuts adoptés par ces derniers. Les SAS et SARL constituent un quart des sociétés, quant au reste, il est divisé en deux parts bien distinctes. D’un côté les entrepreneurs dits « classiques » (9 %), et de l’autre, les micro-entrepreneurs, en grande majorité (65 %). Un choix qui s’explique par la simplification du régime fiscal et social qu’offre ce statut : pas de TVA à facturer jusqu’à un certain chiffre d’affaires annuel, peu d’investissements à effectuer au lancement de son activité, et un allègement des coûts de fonctionnement notamment.  

Ces disparités se traduisent aussi, et surtout, en fonction du type de métier exercé. La micro-entreprise est ultra plébiscitée dans le secteur de la fabrication (coutellerie, horlogerie, métallurgie, …) ou les services, avec des revenus nets annuels largement en-deçà des entreprises classiques – quatre fois moins supérieurs d’après le baromètre de l’ISM. De fait, ce statut signifie le plus souvent un recours à une activité professionnelle secondaire, ou temporaire, le temps de chercher une mission plus stable. Il a cependant facilité l’accès aux métiers artisanaux envers les plus jeunes, et les femmes qui représentent aujourd’hui 23 % des artisans en France

 

Vous voulez en savoir plus ? Consultez le Baromètre de l’artisanat.

elc

Emma-Louise Chaudron

Rédactrice Web