5 femmes qui ont entrepris dans le BTP

Elles sont jeunes, elles sont passionnées et elles ont à cœur de faire briller le secteur du BTP en prouvant qu’il n’est plus seulement réservé aux hommes. Zoom sur cinq cheffes d’entreprise dans le bâtiment. 

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femmes dans le BTP

Elles cassent les codes. Selon la Fédération Française du Bâtiment (FFB), en 2022, près de 12,9 % de femmes travaillaient dans le secteur du BTP. Et contrairement aux idées reçues, le bâtiment est source de vocation entrepreneuriale puisque selon la FFB, plus d'une entreprise sur deux est dirigée ou co-dirigée par une femme.  
C’est justement sur cinq d’entre elles que Big média a décidé d’apporter un coup de projecteur. Entre détermination, passion et empowerment, le moins que l’on puisse dire c’est qu’elles envoient du bois ! 

 

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Caroline Semin, PDG du groupe Semin 

Si la jeune femme se prédestinait plutôt à une carrière dans l’hôtellerie, son attachement pour l’entreprise familiale la rattrape plus vite que prévu. A 26 ans, elle rejoint son père, président de la société, d’abord comme commercial avant de monter les échelons et de devenir PDG de Semin en 2017.  
Initialement spécialisée dans la fabrication de plâtre, l’entreprise s’est, depuis sa création en 1838, savamment diversifiée et propose aujourd’hui des colles et enduits pour professionnels du bâtiment. Une stratégie que la jeune femme, sixième génération à piloter l’entreprise, entend bien conserver tout en œuvrant pour rendre le secteur du bâtiment plus écoresponsable. Rien étonnant donc à ce que l’entrepreneure rejoigne, en parallèle de ses activités, la communauté du coq vert, initiée par Bpifrance.  

 

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Ahamada Mounaya Bedimasy, gérante de la SARL Mounaya Décor 

Ahamada Mounaya Bedimasy le confit sans ambages, elle a toujours rêvé de devenir cheffe d’entreprise. Après des études en gestion et management, la jeune femme décide de se lancer aux côtés de son père, peintre en bâtiment depuis plusieurs années. Ensemble, ils développent Mounaya Décor, une entreprise spécialisée dans le second œuvre : peinture, placo, isolation… 
Si sur le papier tout semble couler de source, tant elle est passionnée par son métier, le statut de cheffe d’entreprise dans le bâtiment est loin d’être facile à endosser. Certains de ses interlocuteurs ne la prennent pas au sérieux quand d’autres remettent en question ses connaissances. Pour autant, elle choisit de faire de ces préjugés une force, notamment pour se démarquer de ses concurrents. Une stratégie payante puisque son discours engagé interpelle et permet à la jeune femme de faire parler de la société à travers tout Mayotte. 

 

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Amélie Cuiller, présidente de Cuiller Frères et vice-présidente chez Construct Lab 

Tout comme Caroline Semin, Amélie Cuiller a également fait ses armes dans d’autres entreprises avant de prendre la direction de la société familiale - spécialisée en charpente et construction bois (menuiserie, réhabilitation, bardage et maintenance) - à l’âge de 32 ans.  Aujourd’hui à la tête d’une PME de 170 salariés, l’entrepreneure s’efforce d’allier innovation et préservation du savoir-faire normand.  

Depuis 2020, la dirigeante est également associée fondatrice de N’Way, un regroupement d’entrepreneurs solidaires et engagés qui participent activement au développement de la Normandie.  
 

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Marion Malandain, fondatrice et CEO chez Optimiz Construction 

C’est pour répondre à un besoin, ou plutôt résoudre un problème, que Marion Malandain, ingénieure généraliste de formation, décide d’entreprendre dans le secteur du BTP à seulement 25 ans. Fille d’entrepreneur spécialisé dans le gros œuvre, la jeune femme identifie des problématiques de découpes des treillis soudés sur les chantiers et décide de se pencher sur le sujet. Son idée : limiter la perte en s’appuyant sur les plans de chantier et le nombre de plaques disponibles. Elle peut alors adapter les quantités commandées et réaliser des découpes astucieuses. Le projet fait mouche. Moins d’un an après son lancement, Optimiz Construction est incubé au sein de la Station F et compte parmi ses clients des géants tels que Vinci Construction, Eiffage Construction ou encore Fayat Bâtiment et SPIE Batignolles. Plus récemment, la startup a annoncé avoir levé 1.5 million d’euros pour poursuivre son développement sur tout le territoire.  

 

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Natacha Hulmel, fondatrice de Myben 

Nous avons ici affaire à une autodidacte ! Auparavant directrice opérationnelle puis secrétaire générale dans une entreprise de valorisation des terres et des matériaux de chantier, Natacha Hulmel décide de se lancer dans un projet porteur de sens en permettant aux entreprises de transport et du BTP de rentrer petit à petit dans l’ère du digital. L’idée est simple : via la plateforme MyBen, entreprises du BTP et transporteurs peuvent être mis rapidement en relation afin d’optimiser les camions roulant à vide. Ce qui, à terme, permet de réduire l’impact carbone, améliorer la traçabilité des déchets grâce à la géolocalisation des véhicules et gagner du temps grâce aux documents signés en temps réel. Lancée en 2018, la startup passe un cap début 2023 avec la prise d’une participation majoritaire du groupe Seli-Logifi. Une opération qui a notamment pour but de permettre à l’entreprise de s’ouvrir sur de nouveaux territoires avec 7 agences implantées en France mais aussi en Espagne, en Allemagne et au Luxembourg.  

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Mélanie Bruxer

Rédactrice web