L’évolution du secteur de l’aviation selon Guillaume Faury, CEO d’Airbus

Présent sur la scène du Bang lors de la huitième édition de Big, le CEO de Airbus Guillaume Faury revient sur les différentes métamorphoses du secteur de l’aviation depuis la première guerre mondiale.  

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Guillaume Faury

58,8 milliards d’euros. C’est le chiffre d’affaires d’Airbus sur l’année 2022, d’après un communiqué de presse de l’entreprise. Une hausse d’un peu plus de 6 milliards d’euros comparé à l’exercice précédent (52,1 milliards d’euros), signe d'une remontée de l'activité, en lien avec la sortie de la crise Covid. Des montants encourageants, qui ne surprennent pas le CEO d'Airbus, Guillaume Faury. D'après lui, le secteur, dès la première guerre mondiale, a toujours su faire preuve de résilience « Entre 1914 et 1918, on a vu l’aviation se développer et connaître une métamorphose. Ce secteur était la chenille qui rampait et qui a étendu ses ailes pour devenir un papillon. »  

La sécurité comme facteur principale  

La première transformation de l’aviation concerne le domaine de la sécurité des vols. En effet, au début du siècle la durée de vie moyenne d’un avion en vol était d’une demi-heure. A la sortie des deux guerres et alors que l’aviation commerciale commence à se développer, le niveau de sécurité était bien inférieur à celui de nos jours, souligne le CEO. « Il était 250 fois plus mauvais qu’aujourd’hui. C’est une transformation absolument incroyable de la fiabilité, de la performance et de la sécurité de l’avion, qui est devenu le moyen de transport le plus sûr pour aller d’un point A à un point B. »  

Le premier avion commercial avec une neutralité carbone d'ici 2035 

Par la suite, arrive une autre transformation du secteur, à savoir celle de l’évolution de la cible. « C’est passé d’un moyen de transport réservé à un petit nombre de gens riches, voire très riches à un moyen de transport démocratisé », explique Guillaume Faury. « Le premier vol commercial a eu lieu en 1915 aux Etats-Unis. Il fallait s'acquitter de la somme de 400 dollars pour parcourir seulement 30 km. » Une somme faramineuse puisqu'elle équivaudrait à 10 000 dollars de nos jours. Un prix exorbitant pour les 40 % de Français qui prennent l’avion au moins une fois par an selon le CEO.  

Enfin arrive la nécessaire métamorphose d'un secteur tout entier : la décarbonation. « Pour pouvoir projeter l’aviation dans le futur et en faire un mode de transport plus responsable il faut assurer ce processus », poursuit Guillaume Faury. Dans cette démarche Airbus a déjà dévoilé en septembre dernier travailler sur trois concepts d’avions utilisant des piles à combustible ou à combustion directe avec pour objectif de développer le premier avion commercial avec une neutralité carbone d'ici 2035. 

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Emmanuel Lanoe

Emmanuel Lanoe

Rédacteur Web