CAPS, la deeptech francilienne qui fait le pari des taxis volants

Depuis 2019, les trois fondateurs de CAPS travaillent à la conception de taxis volants pour révolutionner le transport citadin. Autonomes, monoplaces, compacts et évidemment futuristes, leurs "pods" pourraient prochainement intégrer l’espace aérien des grandes métropoles.  

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CAPS

À l’occasion de La Deeptech voit BIG qui se déroulera le 4 octobre prochain à l’Accor Arena Paris, Big média dresse le portrait de jeunes pousses créées par des chercheurs qui ont décidé de passer le pas de l’entrepreneuriat. Aujourd’hui, nous partons à la découverte de CAPS, une startup qui ambitionne de révolutionner le transport urbain.  

« J’étais exaspéré des heures passées quotidiennement dans les transports », se rappelle Paul Cassé, le cofondateur de CAPS, qui se rendait quotidiennement en banlieue dans le cadre de son master de recherche à l'École normale supérieure de Paris-Saclay (ENS). Après un cursus complémentaire de physique à Harvard, il décide de parfaire sa formation avec un master de finance à l’ESSEC afin d’acquérir les compétences nécessaires à la création d’une startup. « Après les États-Unis, j’avais le choix de continuer dans ma voie pour faire un doctorat. Mais je m’en serais trop voulu de voir dans quelques années des voitures volantes sans avoir tenté ma chance ». Avec l’aide de deux camarades de l’ENS, il lance finalement la deeptech CAPS en 2019, une deeptech avec l’objectif de développer des "taxis volants" en milieu urbain. « Notre pari, c’est de proposer des trajets qui prennent plus d’une heure en voiture en moins de dix minutes », explique l'entrepreneur.  

« 70% des déplacements dans les métropoles se font seuls » 

Pour construire un projet viable, les trois entrepreneurs ont commencé par rencontrer les responsables de la mobilité sur l’ensemble des grandes agglomérations françaises. Autour des besoins et contraintes de ces derniers, la jeune pousse a déterminé trois lignes directrices pour orienter la conception de leurs "pods". « Nous avons compris que pour se développer, notre solution aérienne se devait d’être abordable, ce qui nous a orientés vers une solution automatisée. Puis, la légèreté et l’aspect compact des capsules étaient deux autres critères indispensables », soutient le cofondateur de CAPS.  

L’ensemble de ces contraintes ont conduit la startup à opter pour un engin « mono passager », permettant la création de stations dédiées suffisamment petites pour s’intégrer dans un environnement urbain déjà bien dense. « C’est aussi une réponse à la manière dont les gens se déplacent en ville. Nous avons remarqué que 70% des déplacements dans les métropoles se font seuls », relate le physicien de formation.  

Des premières démonstrations pour les JO de Paris ?  

Au-delà des contraintes techniques, les associés doivent composer avec un cadre légal exigeant et en cours de construction. Ainsi, CAPS prévoit la commercialisation de ses drones, dans un premier temps à des fins logistiques ou pour l’agriculture. Si cette première phase de commercialisation n’était pas prévue au démarrage du projet, pour Paul Cassé, elle se révèle indispensable. « Compte tenu du côté prospectiviste de notre cœur d’activité, cette ouverture à d’autres marchés était indispensable afin de générer des revenus à moyen terme. C’est aussi un vrai levier pour convaincre des partenaires et soutenir notre développement », souligne-t-il.  

D’après le fondateur, il faudra tabler sur l’horizon 2030 pour bénéficier des premières courses avec les "pods" de la startup. Mais de premières démonstrations pourraient avoir lieu dès les Jeux Olympiques de Paris. Pour ce faire, une réelle course contre la montre s’est engagée pour la startup francilienne qui a su attirer l’attention du comité d’organisation, mais doit d’abord lever les dernières contraintes afin de disposer d’un prototype conforme à la réglementation.  

Martin Ferron

Martin Ferron

Rédacteur Web