Sophie Brac de la Perrière [Healshape] : « Il faut être fière d’être soi, seulement soi, mais tellement soi »

CEO et fondatrice de la Medtech Healshape qui développe une prothèse mammaire 100 % naturelle, personnalisable et résorbable, Sophie Brac de la Perrière est revenue, à l’occasion de Big 9, sur les différentes fiertés qui ont jalonné son parcours. 

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Sophie BRAC DE LA PERRIÈRE

« Je suis fière d’avoir été au bout de mon intuition et de mon envie qui font que j’en suis là aujourd’hui », affirme sans ambages Sophie Brac de la Perrière, sur la scène du Bang de Big. Auparavant International Customer Service Director au sein de Sanofi Pasteur, la dirigeante a passé plus de 13 ans au sein du groupe pharmaceutique avant de prendre la décision d’entreprendre. « Et quelle joie de voir qu’avec la création de Healshape, on donne vie à une idée tellement innovante, et qui va, je l’espère, changer la vie de millions de femmes dans le monde », ajoute l'ambassadrice de la French Care. 

C’est en 2020 que Sophie Brac de la Perrière croise le chemin de ses cinq futurs associés. Une rencontre qu’elle qualifiera elle-même de « coup de foudre ». Un alignement des planètes qui s’explique, d’une part, par la diversité des parcours de chacun, mais également par la nature du projet imaginé par cette équipe : permettre aux femmes qui ont subi un cancer du sein de retrouver confiance en elles grâce à la régénération mammaire. Après trois ans d’activité, de partenariats fructueux et une récente levée de fonds, l’entrepreneure mesure le chemin parcouru et partage sa fierté aux participants de Big. 

Et si la fierté était une marguerite ? 

« J’ai beaucoup réfléchi à la fierté ces dernières semaines, et j’ai envie de vous proposer une image… Celle de la fierté comme une marguerite qu’on effeuillerait. Car comme cette fleur, la fierté possède différentes couches, et donc différents pétales ».  

Un peu 

« Les ‘un peu’, ce sont mes premières fiertés, celles qui m’ont permis d’avoir l’assentiment de mes parents, savoir parler, marcher. Des fiertés un peu simples mais naturelles qui m’ont permis de me construire dans le regard de mes parents ».  

Beaucoup 

« Les ‘beaucoup’, ce sont les fiertés d’ordre social, qui demandent beaucoup d’effort. Par exemple pour moi, réussir le concours d’HEC, apprendre à parler en public, obtenir mon premier CDI chez Sanofi avec la promesse d’une carrière internationale. Des fiertés qui m’ont permis de me construire dans le regard des autres ».  

Passionnément  

« Passionnément, c’est ma famille, mes amis, ma vie intime, mon ancrage, ma force ».  

A la folie 

« A la folie, ce sont ces décisions que je prends pour être au plus proche de qui j’ai envie d’être. C’est par exemple la décision que j’ai prise il y a cinq ans, de partir vers l’entrepreneuriat, un choix compliqué, mais que je sentais nécessaire. Et quelle joie de voir qu’avec toute l’équipe de Healshape, on donne la possibilité aux femmes et aux hommes, de pouvoir se reconstruire de façon naturelle ».  

Pas du tout 

« Le ‘pas du tout’, est là pour nous rappeler que l’orgueil et l’arrogance ne sont jamais très loin, et surtout qu’ils ne nourrissent jamais. La fierté qui alimente, elle, demande de l’humilité. Il est aussi là pour nous rappeler nos peurs. Des craintes qu’il faut apprivoiser. Cela nécessite bien sûr d’en prendre conscience et faire avec, pour aller plus loin et en devenir fière ». 

Le cœur de la fierté  

« Et quand on passe un à un tous ces obstacles, on s’approche du cœur de la marguerite, le cœur de la fierté. C’est là où je me sens être. Quand vous arriverez là, mesurez le chemin parcouru et soyez en fier. Engagez-vous sans retenue vers la vie et les projets que vous avez envie de créer. Il faut être fier d’être soi, seulement soi mais tellement soi ». 

mélanie
Mélanie Bruxer Rédactrice web