Neutralité carbone en 2050 : KPMG dévoile son panel de solutions à destination des dirigeants

Pour réduire les émissions de gaz à effet de serre de moitié d’ici 2050, le cabinet d’audit et de conseil KPMG s’est penché sur un guide des solutions technologiques à destination des décideurs pour décarboner tous les secteurs. Synthèse. 

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Neutralité carbone dirigeants KPMG

58 milliards. C’est le nombre de tonnes de gaz à effet de serre (GES) émises dans le monde sur l’année 2022, d’après KPMG, soit une hausse de plus de 65 % depuis 1990 selon le ministère de la Transition écologique. Dans son rapport paru le 10 novembre dernier intitulé « Objectif Net Zero en 2050, quelles technologies pour décarboner », le cabinet de conseil explique que ces émissions sont principalement causées par la combustion fossile, l'agriculture, la production industrielle et le transport. Avec pour objectif ambitieux de réduire de 70 % les émissions nettes tout en créant de la valeur et des emplois, KPMG dévoile 10 solutions durables, tous secteurs confondus, à destination des dirigeants du monde entier. 

Repenser et transformer les procédés industriels 

Responsable en 2022 de près d’un tiers des émissions de GES, le secteur de l’industrie au niveau mondial doit repenser ses méthodes. La production d’acier, ou celle de ciment par exemple se révèlent extrêmement gourmandes en énergie, à cause des fours utilisés pour transformer le calcaire en chaux. Depuis 1990, la fabrication de ce matériau a par ailleurs vu sa production multipliée par quatre.  

Avec la libération conséquente de dioxyde de carbone (CO2) liée à la consommation énergétique, KPMG propose une solution de captage et stockage géologique du carbone. S’agissant des procédés utilisant de la chaleur, l’agence propose l’oxycombustion (labellisée Oxyfuel), c’est-à-dire le remplacement du CO2 par de l’O2 (dioxygène). Un travail qui s’accompagnera nécessairement d'interrogations sur la provenance de l’énergie utilisée. 

Diversifier le mix énergétique 

Selon ENGIE, le charbon constitue aujourd’hui encore la première source de production d’électricité dans le monde, car peu coûteux et facile à manipuler. Véritable pivot de la transition énergétique et écologique (TEE), la recherche sur les énergies alternatives, ou renouvelables (EnR) continue de prendre de l’ampleur aux quatre coins du monde, particulièrement en France, où le recours à cette source d’approvisionnement a doublé en 30 ans. 

C’est tout naturellement que le cabinet d’audit propose le remplacement, à moyen terme, de la combustion fossile par les énergies renouvelables comme le solaire ou l’éolien. Ne pouvant suffire néanmoins à satisfaire la demande mondiale, ces nouveaux outils devront s’appuyer sur de la production d’énergie en continue peu émettrice de CO2, comme le nucléaire, les petits réacteurs modulaires (bientôt disponibles sur le marché) et l’hydraulique. De quoi permettre à tous les appareils, bâtiments et véhicules fonctionnant grâce à l’électricité de rendre plus neutre leur utilisation. 

Remplacer le carburant des véhicules 

Le transport, qu’il soit aérien, maritime, ou routier compte aujourd’hui pour 15 % des émissions de GES, d’après le rapport de KPMG. Un chiffre assez stable en réalité depuis la fin des années 2000, grâce à l’amélioration de la performance des véhicules. Avec l’augmentation de la circulation toutefois, il sera nécessaire, en premier lieu, de repenser l’usage attribué à la voiture – pour ne citer qu’elle. La mobilité doit être réimaginée pour, à terme, faire baisser l’achat et l’utilisation de véhicules neufs individuels. Le cabinet de conseil recommande quant à lui de remplacer les voitures thermiques par des voitures électriques, ou d’avoir recours à des bio-carburants pour les transports de plus longue distance. 

 

Retrouvez l'étude « Objectif Net Zero en 2050, quelles technologies pour décarboner » en intégralité 

elc
Emma-Louise Chaudron Rédactrice Web