La méthode d'Arcole pour redresser des entreprises industrielles en difficulté
Fonds d’investissement spécialisé dans l’acquisition de PME et d’ETI du secteur industriel, Arcole se tourne tout particulièrement vers celles en situations complexes. Delphine Inesta, co-fondatrice du fonds, a partagé son point de vue lors de Big 2022, le plus grand rendez-vous business d'Europe.
- News
- Big
- Industrie
- Investissement
- Articles
- Temps de lecture: 2 min
« Se transformer est impératif, mais il faut le faire en lien avec ce que l’on est », affirmait Delphine Inesta sur la scène du Bang. En 2021, l'entrepreneure fonde Arcole, aux côtés de ses deux associés Renaud Sueur et Alexandre Bachelier. Investisseur engagé, Arcole rachète des PME ou ETI industrielles en difficulté ou en sous-performance pour les transformer en sociétés prospères. En effet, en 2022 le cabinet d’analyses de données Altares a enregistré une hausse de 78 % des PME défaillantes, tous secteurs confondus. Véritable facteur d’instabilité, les entreprises en situation complexe sont synonymes de menace pour les emplois. Bien décidée à accompagner les dirigeants à relever la barre, l’entrepreneure détaille les transformations à déployer pour y arriver.
« Nos business plans de reprise se fondent sur le recentrage de l’activité »
« L’origine des difficultés d’une entreprise est souvent liée à l'éloignement de ses savoir-faire fondamentaux », constate Delphine Inesta. Pour l’experte, le facteur clé de succès lorsqu’on parle de reprise de PME ou ETI à la dérive, c’est le recentrage de leurs activités, et par extension, de leur identité. Elle prend l’exemple d’une entreprise d’ingénierie thermique dont l’activité principale était en France, mais qui a par la suite cherché à se développer à l’international. Malheureusement, cette dernière n’a jamais réussi à atteindre son seuil de rentabilité malgré ces nouveaux marchés ; c’est pourquoi Arcole les a clôturés dès le rachat de cette société. « Nos business plans de reprise ne se fondent pas sur une stratégie de croissance à deux chiffres, mais plutôt sur le recentrage de l’activité et le savoir-faire de l’entreprise », observe l'ancienne d’HEC.
« Retrouver de la croissance, en symbiose avec l’identité profonde de l’entreprise »
Une action de recentrage nécessaire, mais qui s’accompagne d’autres étapes de changement pour « retrouver de la croissance en symbiose avec l’identité profonde de l’entreprise ». Selon la fondatrice, se transformer est certes impératif si l’on veut rester compétitif, mais il faut conserver les mêmes valeurs. C’est le cas par exemple d’une entreprise de nettoyage, acquise par un grand groupe, mais dont l’ADN avec celui-ci n’avait rien en commun. « Arcole a recentré cette entreprise sur son savoir-faire, et à partir de cette identité fondamentale retrouvée, a développé de nouveaux savoirs », détaille Delphine Inesta. Une façon de s’adapter à un marché en constante évolution, tout en solidifiant les bases d’une telle métamorphose.
