Alexandre Caizergues [kitesurfeur et fondateur de Syroco] : « L’exploit est générateur d’innovation »

Avec la glisse comme héritage familial, c’est tout jeune qu’Alexandre Caizergues devient fou de sports, et notamment de planche à voile et de kitesurf. Une passion qui, très vite, le poussera à développer une sensibilité particulière pour la protection de l’environnement et notamment du sien : l’océan. En grand compétiteur, le Camarguais amasse rapidement les performances et les titres. Toujours détenteur du record du monde de vitesse en kitesurf, il est aussi le premier homme à avoir dépassé les 100 km/h à la seule force du vent. Ayant raccroché la compétition, l’ambition et les challenges animent toujours le quotidien du planchiste. Avec sa startup Syroco, fondée en 2019, il projette d’accélérer la décarbonation du transport maritime par la réalisation d’un exploit pionner.  
 

3 points à retenir de l’intervention d’Alexandre Caizergues 

• Un vent nouveau avec Syroco.« En parallèle de ma carrière de sportif, j’ai aussi eu la chance d’être le directeur sportif de The Galion Project (un Thinktank d’entrepreneurs spécialisé dans la Tech, ndlr). Au cours des échanges avec ces entrepreneurs, j’ai beaucoup appris sur l’entrepreneuriat et les différentes formes de structures. C’est sur la base de ces discussions que nous avons choisi, moi et mes associés, la startup d’hyper croissance comme modèle pour Syroco. On parlait tout à l’heure de conquête, avec Syroco on a un parti pris « l’exploit est générateur d’innovation », et nous allons relever un challenge : battre le record du monde absolu à la voile, avec un objectif de 150 km/h » (le record actuel est de121 km/h, ndlr).  

• L’union fait la force. « Cet objectif, beaucoup nous disent qu’il est irréalisable. Nous, nous y croyons profondément. Et si nous sommes confiants à ce sujet, c’est que nous nous appuyons sur une équipe pluridisciplinaire composée de très grands talents. Pour ce genre de challenge, il ne faut pas avoir peur de s’entourer de personnes largement plus intelligentes que vous. Tous les jours, nous travaillons avec des développeurs, des ingénieurs, des architectes navals et des docteurs en physique. Tout ce petit monde, doit nous permettre d’atteindre notre objectif, de développer de l’innovation que nous allons mettre au service de la transition énergétique dans le transport maritime ».  

• Un record pour répondre aux enjeux du transport maritime. « Si ce projet me tient à cœur, ce n’est pas uniquement lié à ma passion pour l’océan. Il s’agit d’être utile, de participer au challenge colossal de la transition énergétique. Imaginez, il y a environ 11 milliards de tonnes de marchandises qui naviguent en continue sur la mer. En volume, on prévoit que les échanges vont être multipliés par quatre d’ici 2050. L’innovation qu’on développe avec Syroco, c’est une chance, à terme, pour la décarbonation du transport maritime ».