Tibtop : le protège-tibia connecté pour tous

Après des innovations aujourd’hui démocratisées dans le monde du football, Bakary Kamara, fondateur de Tibtop, souhaite mettre la technologie au service des joueurs de tous niveaux grâce à son nouveau protège-tibia connecté : Tibtop Connect.

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La création semble tout droit sortie d’un dessin animé. Et pourtant, le protège-tibia connecté est bien réel. Depuis 2001, Bakary Kamara, à la tête de Tibtop, ne cesse d’apporter des nouveautés au monde du football qui ont déjà séduit des stars comme Kylian Mbappé ou Ousmane Dembélé. Sa dernière invention Tibtop Connect, concept unique sur le marché, permet aux joueurs, non seulement d’être protégé, mais surtout, de récupérer toutes sortes de données sur leurs performances sur le terrain. Grâce à sa maîtrise de la technologie implantée dans ses protège-tibias, Bakary Kamara voit s’étendre ses possibilités d’innover dans le football.

Comment vous est venue l’idée de Tibtop Connect ?

Au départ, on a conçu un protège-tibia personnalisé. La version non connectée ayant reçu un super accueil, que ça soit auprès des amateurs ou des professionnels, on s’est demandé quelle valeur ajoutée on pouvait y apporter. Du coup, j’ai ressorti des tiroirs cette envie que j’ai depuis 5 ou 6 ans. L’idée est de pouvoir, sans passer par un objet complémentaire, mesurer sa performance sportive. Par exemple, connaître sa distance parcourue et ses différentes allures sur un terrain. D’un côté, on voulait mettre une plus-value technologique dans un objet qui n’a pas évolué depuis de nombreuses années – le protège-tibia – et lui donner une autre fonctionnalité que la protection. De l’autre côté, on a voulu inclure le besoin personnel de se mesurer comme quand on se mesure avec un smartphone.

Quelles ont été les contraintes technologiques pour créer ce protège-tibia connecté ?

Les difficultés ont été d'intégrer, d’optimiser puis de miniaturiser la technologie de tracking. Nous avons tout adapté à notre protège-tibia et non pas utilisé des outils préconçus avec un GPS ou un système de mesure pour les intégrer à notre produit. Notre technologie est vraiment spécifique à notre protège-tibia.

Les joueurs ont-ils rapidement adhéré à cette innovation ?

Oui car ça répond à un besoin de leur part pour lequel ils n’avaient jusqu’à présent pas de réponse. La seule à disposition était les brassières GPS. Effectivement, il y en a de très élaborées et fiables. Mais elles restent des outils omnisport. C’est aussi un outil supplémentaire à porter pour le joueur et il y en a certains que ça gêne. Ce que l’on apporte, c’est cette double fonction de protection et de mesure de la performance. On a également développé ça avec une envie d’avoir un prix de marché grand public pour que tout joueur, quel que soit son niveau, puisse y accéder.

Votre expérience de joueur amateur vous a-t-elle aidé à mieux comprendre les problématiques rencontrées par les joueurs ?

Clairement. Toutes mes créations viennent d’un besoin personnel. En termes de définition des contraintes d’usages, d’habitudes etc., je suis parti de moi et de ma pratique du dimanche (rires).

Avez-vous l’ambition d’inclure cette technologie à d’autres équipements sportifs ?

A court et moyen terme, on va concentrer nos efforts sur ce qu’on fait déjà. Pour nous, c’est un nouveau métier de faire de l’analyse de performance. On va tâcher de vraiment développer tout le service autour du football et ensuite, bien évidemment, nous serons amenés à répondre aux sollicitations qui viennent d’autres sports. C’est un objectif, mais davantage sur le long terme. On veut se concentrer sur le monde du foot, notamment sur le sujet de la prévention des blessures.

L'utilisation de la data a-t-elle un bel avenir dans le monde du sport ?

Oui. On ne va pas s’arrêter-là. Maintenant qu’on a géré ces contraintes d’intégrations, on peut ajouter d’autres technologies pour lesquelles on va engager de la recherche. Pareil concernant les datas. Notre objectif est de vulgariser cet accès à la donnée de performance : bien expliquer comment c’est fait, à quoi ça sert et surtout comment, à partir de ces indicateurs, on peut aider à l’amélioration de la performance. Au-delà des protège-tibias connectés, c’est tout un service qui va être amené à utiliser cette donnée de performance.

Quelle est votre ambition pour l’année à venir ?

Nous avons un objectif de 2 000 paires vendues cette année. Ce n’est rien par rapport au nombre de joueurs, qui sont plus de 2,5 millions en France. Si on en conquiert ne serait-ce que 5 ou 10 %, on sera déjà très content (rires). Nous avons des demandes à l’étranger, auxquelles nous ne répondrons pas tout de suite car on n’est pas encore structuré, ne serait-ce qu’au niveau du service après-vente. Comme on veut bien répondre et bien s’adapter au marché, on s’attèle d’abord au marché français avant de commencer à envoyer en Europe et plus loin.