Teebike mise sur l'apprentissage pour reconditionner des vélos en fin de vie

En partenariat avec la fondation Apprentis d'Auteuil, la jeune entreprise niçoise Teebike récupère des vélos destinés à la casse. Elle les fait reconditionner et électrifier par des apprentis en réinsertion afin de les former aux métiers du cycle. 
 

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Teebike

« Le vélo est inusable », clame Laurent Durrieu, le fondateur de Teebike. Les pneus peuvent être changés, les freins contrôlés, le dérailleur réglé… En 2019, sa startup voit le jour en réaction aux cimetières à vélos qu'il observe en Chine. « C'est le premier pays à avoir lancé des vélos en libre-service. Résultat : 25 millions de bicyclettes en circulation et un modèle économique qui n’a pas marché. Il m’a paru nécessaire de redonner une valeur d’usage à ces vélos  pour pouvoir les revendre », raconte le dirigeant. 

Entre mobilité durable et économie circulaire

« Le projet Teebike a deux dimensions », affirme Laurent Durrieu. La première, c’est la roue Teebike qui permet d’électrifier son vélo au lieu d’en racheter un nouveau – « un produit unique au monde ». La deuxième, c’est la récupération de vélos issus de la décharge et leur réhabilitation dans des ateliers d’insertion gérés par les Apprentis d’Auteuil. « Les petites déchetteries nous en mettent une dizaine de côté chaque semaine. Des enseignes comme Décathlon nous en récupèrent trois ou quatre », indique-t-il. 

Chaque vélo remis à neuf suit un process rigoureux : il est remis en état par deux personnes, testé et contrôlé par une autre et validé par une encadrante technique qui assure le dernier contrôle qualité. Après ce bain de jouvence – électrification en prime –, les cycles sont revendus bien en dessous des prix du marché et garantis 2 ans.

Un impact local, social et environnemental 

La récupération et le reconditionnement des vélos se fait localement, en partenariat avec des ressourceries ou les ateliers Emmaüs. Teebike a déjà ouvert deux ateliers, dont un à Montauban composé de 20 salariés en insertion, deux encadrants et un coordinateur. L’entreprise envisage d’ouvrir une dizaine d’ateliers de ce type d’ici fin 2023. Son objectif, à terme : en créer une vingtaine afin de couvrir l’ensemble du territoire. « Dans le cadre de ce programme en partenariat avec la fondation, nous localisons les futures implantations en fonction de leur capacité de recrutement autour d’un projet vélos. Nous échangeons avec les déchetteries, ainsi qu’avec Décathlon, sur la possibilité de récupérer d’anciens vélos, et définissons un objectif géographique », explique le fondateur.

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