Qui était Maria Nowak, « la banquière de l’espoir » ?

Maria Nowak, ancienne présidente de l'ADIE, association d’aide à la création d’entreprise, est décédée dans la nuit du 21 et 22 décembre 2022. Big média rend hommage à son engagement au service de l’accès à l’entrepreneuriat via la microfinance.

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Maria Nowak
Maria Nowak ©DR

« Maria était une femme d’exception, faite de force, de courage, de solidarité et de confiance inébranlable en notre humanité ; sans jamais se payer de mots, elle a tant donné d’elle pour donner leur chance à ceux qui n’ont rien, que les mots manquent pour la remercier et lui dire notre admiration », affirme Frédéric Lavenir, président de l’Adie, sur le compte LinkedIn de l'association.
Sa force, Maria Nowak la tenait d’une conviction : le microcrédit est autant adapté au pays du Nord qu’à ceux du Sud. C’est en observant le travail de Muhammad Yunus, au Bangladesh, qu’elle a l’idée de fonder l’Association pour le droit à l’initiative économique (ADIE). Avec à la clé, la volonté de financer des projets d’entreprise ne pouvant pas bénéficier des circuits financiers traditionnels. Un positionnement qui lui vaudra le surnom de « banquière de l’espoir ».  

De la Pologne à la France  

Née le 27 mars 1935 à Lviv, en Pologne, Maria Nowak est arrivée en France enfant, avec sa famille pour fuir l’armée nazie. Son passé la pousse à consacrer sa vie aux plus démunis aussi bien dans les pays du Sud qu’en France et en Europe. Mais sa rencontre avec Muhammad Yunus, l’économiste et entrepreneur bangladais, surnommé le « banquier des pauvres », lui ouvre de nouvelles perspectives. Elle comprend « qu’avec de petits prêts, on peut redonner à des hommes et des femmes sans emploi et sans capital, les moyens de retrouver, en créant leur propre entreprise, un revenu, une confiance en soi et des perspectives d’avenir. », peut-on lire sur le site de l’ADIE. 
Alors, avec deux bénévoles elle introduit le microcrédit en France dès 1989, en créant l’Association pour le Droit à l’Initiative Économique. Trente-cinq ans plus tard, cette association offre chaque année la possibilité à plus de 25 000 personnes exclues du crédit bancaire de créer leur entreprise et ainsi, leur emploi.  « Ce qu’elle a construit et qu’elle nous a légué continuera de porter ses fruits, nous le lui promettons ; et ce qu’elle a été continuera de nous inspirer, nous le savons. », conclut le président de l’Adie.

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