Le secteur de la radio et le business du rap expliqués par Laurent Bouneau, directeur général des programmes de Skyrock

Retrouvez la discussion « Au Calme » entre Laurent Bouneau, directeur général des programmes de la radio Skyrock et le journaliste Simon Tachdjian. Lors de cette interview, Laurent Bouneau revient sur la manière dont Skyrock a popularisé le rap en France et l’évolution du secteur de la radio.

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laurent bouneau

« Au calme », c’est une discussion avec une personnalité inspirante qui nous raconte un bout de son histoire, de ses expériences et nous en apprend plus sur son secteur d’activité. Aujourd'hui, on parle du parcours de Laurent Bouneau, directeur général des programmes de Skyrock.

« Skyrock a permis de populariser le rap en France »

« Jamais une esthétique musicale n’a dominé un marché de la musique comme l’urbain francophone domine le marché français, c’est un truc de malade », admet Laurent Bouneau. Depuis 2017, le rap francophone et ses dérivés dominent le paysage musical français, avec entre neuf ou onze albums classés selon les années dans le top 20 des ventes de disques. En 2021, c’est d’ailleurs le rappeur Orelsan qui a vendu le plus d’albums en France avec Civilisation. Pourtant, en 1996, personne à part ses équipes et lui ne voulait miser sur le rap. Auparavant radio musicale généraliste, Skyrock devient en 1996 « premier sur le rap » comme le souligne sa baseline. A cette époque, Laurent Bouneau observe une forme de maturité du rap et un public qui s’ouvre à ce genre musical. « Il y avait aussi une règle sur les quotas de chansons d’expressions françaises. A partir de 1997, on devait jouer 40 % de chansons francophones ». Le directeur général des programmes et ses équipes se lancent dans le rap et misent sur l’émergence d’un groupe : le Secteur Ä. « Ce crew a évolué avec Skyrock » se rappelle Laurent Bouneau.

Si à ses débuts Skyrock dénichait des talents, « aujourd’hui l’enjeu n’est plus de dénicher mais de populariser », déclare Laurent Bouneau. « Skyrock permet aux artistes d’élargir leur fanbase. Avant, on était fusée et orbiteur, aujourd’hui on est simplement orbiteur ».