Le plan de Spareka pour démocratiser l'auto-réparation de l'électroménager

Zéro carbone, zéro déchet, zéro plastique... Les entreprises sont de plus en plus nombreuses à agir pour la planète, à l'image de Spareka qui rend l'auto-réparation des appareils électroménagers accessible à tous.

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Aujourd’hui : objectif zéro déchet

Le chiffre : En 2018, 796 414 tonnes de déchets électriques et électroniques ont été rejetées en 2018*

« Nous cassons ce dogme qui prétend que l'on ne peut pas réparer soi-même son électroménager ». Geoffroy Malaterre, à la tête de la startup parisienne Spareka, 50 salariés, est un défenseur acharné de l'auto-réparation. Il faut dire qu'il y a urgence : à lui seul, un Français rejette chaque année 10,6 kg de déchets électriques et électroniques, « alors que 40 % d'entre eux sont en fait réparables ». Un constat qui a poussé l’entrepreneur à lancer son entreprise huit ans plus tôt.  

Un geste « intelligent pour l'environnement »

Œuvrant à « remettre au goût du jour l'auto-réparation » pour tendre vers le zéro déchet, Spareka a conçu une plateforme en ligne gratuite. « Quand ils réussissent à réparer leur lave-linge ou tout autre appareil eux-mêmes, nos clients sont fiers : ils ont fait un geste intelligent pour l'environnement tout en ayant le sentiment d'avoir "hacké" le système », ajoute Geoffroy Malaterre. Pour l'utilisateur, l'économie est importante : il n'aura pas à racheter du neuf pour rien. Avec l'arrivée de l'indice de réparabilité en 2021 en France, Spareka fait figure de précurseur. Mode d'emploi. 

Etape 1 : diagnostiquer la panne  

Spareka a développé un outil de diagnostic en ligne évolutif et nourri au deep learning. En répondant à quelques questions, l'utilisateur identifie l'origine de la panne de l'appareil défectueux. « Dans 45 % des cas, il s'agit souvent d'un simple tuyau bouché ou d'un problème de réglage », affirme Geoffroy Malaterre. Dans le cas contraire, il y aura une pièce défectueuse à changer. Enfin, dans de rares cas, « une intervention plus technique est nécessaire, et nous orientons alors vers un réparateur spécialisé », explique-t-il.  

Etape 2 : rechercher la pièce détachée  

La start-up parisienne a créé un moteur de recherche afin de dénicher en quelques clics la bonne pièce détachée, en fonction de la référence de son appareil, puis de la commander en ligne. Spareka donne aujourd'hui accès à plus de 8 millions de pièces détachées. 

Etape 3 : réparer soi-même  

« Cette étape est plus simple que ce que l'on croit. Un enfant de 8 ans peut mettre moins de 15 minutes pour changer une résistance de lave-linge », affirme le CEO. Grâce à des tutoriels vidéo d'une dizaine de minutes maximum, la réparation se fait pas à pas. En cas de difficultés, Spareka propose aussi un service (payant) de visio avec un technicien. Dans l’hypothèse où ça ne fonctionnerait pas, elle vous rembourse la pièce détachée et la reprend. 

Résultats :  

La start-up, qui s'apprête à lancer une marketplace à l'international, a permis de réaliser à ce jour plus de 750 000 diagnostics. Elle affirme avoir évité l'émission de 32 000 tonnes équivalent CO2 dans l'atmosphère et a permis à ses utilisateurs d'économiser plus de 427 millions d'euros. 

*Source Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) 

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