Groupe Garandeau, une success story familiale depuis plus de 150 ans

Le groupe de matériaux de construction Garandeau, dirigé par la même famille depuis plus de 150 ans, s’est développé en s’adaptant aux évolutions des secteurs du bâtiment et des travaux publics. Rencontre avec la 6e génération de dirigeants : Laurent Richaud, président et Tanguy Chauvière Le Drian, directeur général du groupe.

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L’histoire du groupe Garandeau démarre dans la deuxième moitié du XIXe siècle en Charente. En 1869, Pierre Daunizeau, un fabricant de plâtre des Deux-Sèvres, choisit de s’installer près de carrières de gypse (ndlr : roche utilisée dans la fabrication du plâtre) afin transporter le produit fini plutôt que la matière première. Un demi-siècle plus tard, ses petits-fils, René et Paul Garandeau, créent l’Ets Garandeau Frères en 1924. Une affaire de famille est née.

6 générations de dirigeants

Après la seconde guerre mondiale, Pierre et Jean Garandeau reprennent les rênes de l’entreprise. « Très amateurs d’innovations, industriels dans l’âme, ils ont mis en place les bases et les fondations de l’entreprise actuelle », expliquent d’une même voix Laurent Richaud et Tanguy Chauvière Le Drian. L’entreprise se diversifie avec l’acquisition progressive de carrières de calcaire, de sables et de graviers.

C’est avec la 5e génération de dirigeants que le groupe connait une deuxième jeunesse. « Quand les frères Alexander et René Garandeau, et leur beau-frère Pierre Soucaret, intègrent l’entreprise au début des années 80, puis en prennent la direction moins de 10 ans après, les trois ingénieurs apportent leur énergie, leur jeunesse et leur vision pour redresser l’entreprise et la développer », racontent les dirigeants actuels. À la fin des années 80, le groupe possède plusieurs carrières, des usines de préfabrication de matériaux, des centrales à béton et commence à commercialiser ses production.

La RSE en ligne de mire

Ces 20 dernières années, le groupe Garandeau a participé, entre autres, au coulage du CEA du Barp en Gironde entre 2003 et 2007, à la fourniture des 40 000 m3 de béton haute technicité du Pont Chaban Delmas à Bordeaux entre 2009 et 2012 ou encore à l’intense approvisionnement de la LGV Sud Europe Atlantique entre 2012 et 2015. « Au travers de nos trois activités, nous accompagnons, à un niveau régional, la modernisation des infrastructures routières, le développement de l’aéronautique, de l’aérospatial, du tourisme… Les granulats sont partout et sont indispensables au développement du territoire ! » affirme Tanguy Chauvière Le Drian.

Le défi pour cette 6e génération de dirigeant : la responsabilité sociétale et environnementale de leur entreprise. « Notre activité d’extraction représente un défi en termes d’acceptabilité sociétale. Nos sites peuvent générer des nuisances et par le passé, nous avons pu être montrés du doigt », explique Laurent Richaud. Depuis 20 ans, le groupe aux 700 salariés ne ménage pas ses efforts pour une meilleure intégration de ses carrières dans leur environnement. « Nous devons poursuivre nos efforts dans ce sens et parvenir à prendre le virage de la RSE, à moderniser l’entreprise dans ce sens. Dans nos pratiques, nos investissements, notre management au quotidien, nous intégrons ces problématiques sociétales. C’est le sens de l’histoire car la jeune génération nous sollicite sur ces sujets et nous nous devons de leur apporter des réponses concrètes ! », conclut le président.