Gabriel Della-Monica [Hydrao] : « On veut amener les gens à prendre conscience de la quantité d’eau qu’ils consomment »

Grâce à ses technologies connectées, Hydrao souhaite réduire la consommation d’eau des ménages en France et par-delà les frontières. Gabriel Della-Monica, fondateur de l’entreprise, se confie sur sa conscience écologique et son envie perpétuelle de conquérir les marchés internationaux, déjà évoquée il y a cinq ans sur Bpifrance.fr.

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Ça y est, Hydrao s’est jeté à l’eau. En 2015, la toute jeune startup commercialise son pommeau de douche connecté qui permet de réduire sa consommation d’eau lors du lavage. Le produit est un succès et l’entreprise clame son envie de s’exporter aux Etats-Unis. Cinq ans plus tard, objectif accompli. Hydrao affiche une croissance exponentielle, est implanté sur le territoire américain et dans plusieurs pays à travers le monde, sans jamais avoir cessé d’innover. Gabriel Della-Monica, fondateur de la startup, retrace cette ascension poussée par de fortes valeurs écologiques.

Quelles sont les technologies commercialisées par Hydrao ?

On a développé une technologie qui permet de préserver l’eau potable. On veut amener les gens à prendre conscience de ce qu’ils consomment. Notre pommeau de douche connecté et autonome permet de mesurer la quantité d’eau utilisée sous la douche et d’avertir l’utilisateur grâce à des Led. Aujourd’hui, nous fabriquons aussi Hydro Meter, un compteur d’eau intelligent qui ne nécessite pas de batteries et qui permet de récolter des informations concernant le volume, la température et le débit d’eau consommée. Nos compteurs intelligents sont innovants par rapport au marché.

Le précédent article de Bpifrance.fr sur Hydrao il y a cinq ans rapportait votre envie de vous exporter aux Etats-Unis. Avez-vous atteint cet objectif ?

En partie. Nous avons plusieurs clients aux Etats-Unis, des grandes chaînes d’hôtels mais également des clients plus petits. On voulait aussi faire une percée sur le grand public là-bas cette année, mais ça représente un investissement d’avoir un entrepôt sur place. Nous sommes allés deux mois à San Francisco dans le but de tisser des liens avec des partenaires mais s’y implanter était très cher. Cette année, nous étions près, mais la crise a retardé cet objectif, que l’on compte bien atteindre.

Quels ont été les temps forts du développement d’Hydrao ces dernières années ?

On a eu un très gros client qui est la ville de Singapour. Ça a été marquant car on a équipé 10 000 appartements là-bas. On s’est également fortement orienté vers le B2B, les collectivités, les HLM ou les promoteurs immobiliers.
Nous sommes heureux d’avoir passé un premier cap, celui du million d’euros de chiffres d’affaires. Ça nous permet d’avancer dans notre développement. Aujourd’hui, notre équipe est composée de 15 personnes et nous ne cessons d’innover.

A quel point jugez-vous essentiel l’enjeu écologique que vous portez avec Hydrao ?

C’est notre ADN, le point de départ de notre entreprise. On veut soutenir l’écologie par l’innovation et montrer l’importance de préserver la planète. Mais pour que ça marche, pour réussir à atteindre cet objectif, il faut associer le client. Il doit y trouver son compte pour avoir envie d’être embarqué. Pour cela, il faut lui amener du plaisir et du retour sur investissement. Grâce à Hydrao, les clients participent avec nous à la préservation de la planète.

Quelles sont vos ambitions pour l’avenir ?

On voudrait évidemment continuer à croître. Notre chiffre d’affaires a été multiplié par deux chaque année depuis 4 ans et nous aimerions poursuivre sur cette lancée. Cela passe notamment par le développement de notre R&D pour avoir les moyens de réaliser de nouveaux produits et devenir une référence dans le domaine de l’eau et de l’écologie. Notre ambition internationale est toujours là, Hydrao est ouvert sur le monde, tous les collaborateurs parlent anglais. On se développe en Angleterre, en Australie, en Allemagne et on souhaite poursuivre sur cette lancée.