Don Quichosse : le savoir-faire artisanal comme ADN

Don Quichosse est l’une des dernières entreprises à confectionner des espadrilles à la main grâce à leur savoir-faire artisanal. Timothée Cangrand, le dirigeant de Don Quichosse labelisée « Entreprise du Patrimoine Vivant » revient sur les avantages de ce tampon.

  • Temps de lecture: 2 min
espadrille

Une entreprise du patrimoine vivant cousue main. Basée à Mauléon-Licharre, capitale de l’espadrille dans le Pays basque, Don Quichosse conçoit les siennes à la main depuis 1950. L’entreprise a fait de son savoir-faire artisanal son image de marque, mettant en avant la qualité plutôt que la quantité. « Nous sommes les seuls à produire sans machine. On produit environ 30 000 paires à l’année contre 2 millions pour certains de nos concurrents qui utilisent des engins », indique Timothée Cangrand, qui dirige l’atelier depuis 2015 avec son père Philippe Cangrand.

Un savoir-faire local reconnu à l’international

Si l’espadrille est une affaire de famille pour les Cangrand, Timothée et son père ont dû être formés par les anciens propriétaires de l’atelier pour maîtriser les techniques ancestrales. Désormais, ils valorisent cette transmission en proposant aux touristes de visiter l’atelier et d’en apprendre plus sur ces techniques de production qui traversent le temps. « Les commandes se font essentiellement en ligne sur notre site internet. Pour nous, les rapports physiques servent surtout à partager notre passion. Les gens sont curieux de voir comment des techniques traditionnelles, remontant à une centaine d’années, façonnent les espadrilles qu’ils portent aux pieds ».

Labelisée « Entreprise du Patrimoine Vivant (EPV) » depuis 5 ans, Don Quichosse séduit aussi des grandes marques comme Repeto, Balzac, ou encore Lacoste à travers des modèles symboles de la haute couture artisanale. « Le label nous apporte de la visibilité auprès de grandes enseignes afin de tisser des liens. Grâce à ce dispositif, nous avons pu être exposés aux Galeries Lafayette de Bayonne ». C’est aussi un moyen pour l’atelier d’exporter ses œuvres aux quatre coins du monde, notamment au Japon, en Italie ou encore en Angleterre.

Si pour autant, être tamponné EPV permet à Don Quichosse de développer son activité, Timothée Cangrand n’a pas l’intention de perdre l’ADN de l’entreprise. « On pourrait produire plus, mais on perdrait en qualité. On préfère rester petit, ici nous sommes comme une famille. Je ne suis pas un businessman mais un pourvoyeur de patrimoine », assure-t-il. L’artisan préfère innover à travers des séries limitées avec des matériaux spécifiques comme du cuir et des espadrilles sur-mesure.