Boxy recycle des containers en supérettes connectés pour les communes de moins de 50 000 habitants

Des containers maritimes transformés en magasins mobiles et équipés d’une intelligence artificielle : le concept inventé par la start-up francilienne Boxy gagne du terrain. Alors que l'entreprise souhaite déployer son commerce de proximité au-delà de l'Ile-de-France, retour sur les particularités de son modèle économique. 

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Faire ses courses à proximité de son domicile, à toute heure, même quand on est éloigné des grands centres urbains, telle est la promesse de Boxy. La start-up basée à Gennevilliers, est à l’origine d’un concept de supérette autonome innovante. D’une part, avec son format, puisque la jeune pousse recycle des containers maritimes pour les aménager ensuite en magasins de 15 mètres carrés, mobiles et modulables. D’autre part, grâce à sa technologie, accessible via une application et un compte client qui permettent d’entrer dans le magasin en scannant un QR code à l’entrée puis une fois les produits pris, d’être débité en sortant. Le tout grâce à la reconnaissance d’images par une intelligence artificielle et un réseau de balances connectées dont sont équipés les rayons du magasin. Boxy a, à ce jour, déployé une quarantaine de ses supérettes sans personnel dans différentes communes d’Ile-de-France. 

Ses zones de prédilection ? « Elles démarrent à partir de la deuxième couronne, en ruralité ou en zone périurbaine, dans les villes de 1 000 à 50 000 habitants », explique David Gabai, cofondateur de Boxy. Si son modèle économique de distribution est « classique » - une marge sur les produits vendus - « L'innovation nous a permis de nous adresser à un marché qui n'aurait pas pu l'être autrement, dans des zones où installer un magasin de proximité n'aurait pas été rentable en raison des horaires limités ou des besoins supplémentaires en ressources logistiques », considère-t-il 

Des ouvertures en Hauts-de-France et Auvergne-Rhône-Alpes attendues dès 2023 

Un concept qui fonctionne, à en croire le rythme de déploiement des magasins Boxy. « Nous en ouvrons un tous les quinze jours », assure David Gabai. Le dirigeant de la jeune entreprise, qui compte près de 70 collaborateurs et revendique quelque 30 000 clients, commence d’ailleurs à signer les premiers emplacements au-delà du territoire francilien : dans les Hauts-de-France et en Auvergne-Rhône-Alpes, notamment, où les premières boutiques devraient ouvrir l’an prochain. L’ambition étant de dupliquer le modèle dans d’autres régions de France voire, pourquoi pas, un jour, à l’international. 

Mais avant d’envisager un tel développement, cap sur la notoriété locale. « C’est notre principal challenge puisqu’il n’est pas toujours facile, lorsque vous êtes dans un petit village dans l’Essonne par exemple, de vous assurer que les dix mille personnes qui habitent autour soient au courant que la Boxy existe », estime David Gabai. Distribuer des flyers, certes, fait partie des techniques pour informer la population. Encore faut-il pouvoir le faire auprès de tous les habitants alors que souvent ils rentrent directement chez eux après le travail. Autre défi, la faiblesse de l’infrastructure 4G ou 5G. « Cela nous a poussé à optimiser notre gestion de la bande passante pour nous assurer que la Boxy puisse être utilisable dans des zones avec un faible réseau. » 

Enfin, sur ce marché qui n’est pas dépourvu de concurrence, entre les magasins automatiques des grands distributeurs et d’autres qui commencent à fleurir dans les zones urbaines, Boxy mise sur sa différenciation et maintient le cap sur les zones rurales et périurbaines. « Nous sommes les seuls à avoir pris le parti d’être indépendants et d’avoir une intégration verticale. Nous créons la technologie, la développons et choisissons la zone commerciale que nous jugeons la plus pertinente à l’usage que nous proposons. »  

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