L'industrie automobile

  • Temps de lecture: 2 min

Voiture sans conducteur et conducteur sans voiture

Les nouveaux usages de la voiture, c’était le thème du 2e atelier de Echo 5 de Bpifrance Inno Génération. Des professionnels du secteur ont échangé sur les nouveaux usages existants et à venir pour la voiture, engendrés par les nouvelles technologies.

Echo 5 - Voiture sans conducteur et conducteur... par Bpifrance Inno Generation

Les nouveaux acteurs de la mobilité urbaine en voiture, tels qu’Uber, Tesla, voire Google et son projet de voiture autonome, rebattent les cartes du marché automobile grâce à l’essor des nouvelles technologies. Des changements majeurs sont attendus dans les années à venir.

La voiture intelligente au XXIe siècle

Depuis ses débuts, l’industrie automobile a su se renouveler. Aujourd’hui, cette évolution se manifeste par l’émergence des nouvelles technologies, qui permettent de rendre la voiture connectée et intelligente de même qu’autonome dans un avenir plus ou moins lointain. « Nous pensons que la voiture urbaine automatisée roulant à moins de 50km/h arrivera d’ici à 2020. D’autres niveaux d’automatisation verront le jour à l’horizon 2025 », a estimé Franck Cazenave, directeur du marketing et de l’innovation automobile pour la France chez l’équipementier allemand Bosch. Même si tous les intervenants ne sont pas aussi optimistes, la révolution est clairement en marche : « Les technologies existent, notamment sur les capteurs et la redondance. Il faudrait être capable de fusionner ce type de données et nous travaillons dessus », indique Guillaume Devauchelle, directeur de l’innovation et du développement scientifique chez Valeo.

Le smartphone connecte les usagers

Le développement de plateformes web proposant des trajets en voiture s’est accru ces deux à trois dernières années, grâce à l’essor des smartphones. « 70 % des conducteurs disposent d’un smartphone et d’une application de navigation », a déclaré Franck Cazenave. Pour Grégoire Bonnat, fondateur de Padam, une start-up proposant des trajets en minibus partagés : « Uber a révolutionné le marché de la mobilité grâce aux smartphones ».

La propriété décline au profit de l’usage

« Les voitures génèrent des accidents et de la pollution. Dans le même temps, 95 % des voitures sont non-utilisées et un quart d’entre elles cherchent une place de stationnement. Il est plus simple pour les automobilistes de s’orienter vers l’auto-partage », conclut Georges Gallais, président de Vulog, numéro un européen du secteur. Ou, comme le prédit Paulin Dementhon, président de la plateforme de location entre particuliers Drivy : « la voiture autonome sera un objet de service au lieu d’être un objet de propriété

Un marché hétérogène selon les pays

« Le marché des transports diffère largement selon les villes. Il dépend des offres existantes. À Paris, par exemple, le réseau est très dense, ce qui nécessite de l’adaptation », souligne Grégoire Bonnat. « Les villes françaises et européennes ne sont pas adaptées aux voitures autonomes, car les rues y sont petites, contrairement aux villes américaines », observe de son côté Franck Cazenave. Enfin, d’après Guillaume Devauchelle, « les infrastructures évolueront dans le futur, mais cela prendra du temps...»