Les Pays de la Loire veulent accompagner la transition des PME

Les Pays de la Loire renforcent leurs outils pour accompagner les PME dans la transition numérique, industrielle et sociétale.

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Digitalisation

 

C'est une véritable dynamique pour soutenir les PME ligériennes qui est engagée. En réponse à une étude réalisée en 2014 par Nantes Atlantique Place Financière - qui soulignait le manque de fonds propres dans les PME de production - un nouveau fonds d'investissement vient d'être créé dans la région des Pays de la Loire.

Signe des attentes fortes en ce domaine, le fonds Pays de la Loire Croissance réunit six ETI, de même qu'Airbus, quatre banques, des mutuelles-assurances, Bpifrance, le conseil régional des Pays de la Loire et les syndicats de l'Union des industries de la métallurgie (UIMM) et de la CFDT. Au total, ce fonds, destiné à soutenir en fonds propres les PME industrielles, a récolté 20 millions d'euros. Géré par la Siparex, il va permettre d'intervenir cinq à six fois par an sur des projets d'investissements de 500 000 euros à 2,5 millions d'euros. Des initiatives voulues pour sauvegarder les savoir-faire régionaux et aider les PME à prendre le tournant des grandes mutations liées aux transitions numériques, énergétiques, écologiques, ou à l'économie sociale et solidaire. A terme, ce neuvième fonds présent en Pays de la Loire voudrait grimper à 30 ou 50 millions d'euros pour multiplier ses interventions sur le territoire.

Pays de la Loire

De la R&D mutualisée pour gagner en compétitivité

Pour rapprocher PME et grands donneurs d'ordres nationaux et renforcer la compétitivité de ses entreprises industrielles, la région s'est tout récemment dotée d'une plate-forme de recherche mutualisée, dédiée aux filières navales et à celles des énergies marines renouvelables. Un investissement de 40 millions d'euros financé par les collectivités locales et l'Union européenne. Implanté au cœur de la Jules Verne Manufacturing Valley - un écosystème tourné vers les nouvelles technologies de production - le pôle d'expertise Technocampus Océan s'étend sur 18 000 m². Il réunit à la fois des professeurs et des entreprises comme Alstom, le CEA Tech, Dassault Systèmes, l'Ecole centrale de Nantes, le chantier naval STX, l'Université de Nantes.... Dans ce lieu, qui, à terme, voudrait accueillir 350 chercheurs, la mutualisation des ressources et l'accélération des échanges doit favoriser l'émergence de projets collaboratifs entre les équipes de recherche académique industrielle, autour de nouveaux alliages métalliques, de nouvelles méthodes d'assemblages et de soudage, de technologies de simulation et de conception numérique, de la lutte contre la corrosion pour améliorer la durée de vie des structures métalliques, et enfin, il vise à favoriser la fertilisation croisée entre le maritime et l'aéronautique.

Favoriser les créations d'emplois avec les objets connectés

internet des objets

Pour accompagner la prochaine révolution industrielle, illustrée par l'émergence des objets connectés, le Medef, la Cité de l'objet connecté et Angers Loire Métropole viennent de conclure un partenariat pour sensibiliser les TPE et PME françaises aux enjeux de ces nouvelles technologies. « Demain, les entreprises vont devoir allier des stratégies classiques de vente de produits avec des services complémentaires, liés à l’utilisation des données, pour entretenir un nouveau lien avec leur clientèle », précise Bertrand Schaupp, président du Medef Anjou. Six mois après l'inauguration de la Cité de l'Objet connecté à Angers, Christophe Béchu, maire d'Angers, estime que « le leadership de la cité angevine dans les objets connectés et le développement de notre notoriété grâce au label #FrenchTech participent à attirer de nouvelles entreprises et, demain, de nouveaux emplois sur le territoire angevin. » Angers Loire Métropole vient d'ailleurs de clore les candidatures pour l’appel à projets de l’accélérateur de croissance angevin. Ce dispositif vise à offrir six mois d’accompagnement gratuit à 10 entreprises sélectionnées pour leur potentiel de croissance. L'idée est de favoriser le rapprochement entre des cadres expérimentés détachés par de grands groupes et des startups et PME, afin que ces dernières bénéficient de leur expérience et de leurs compétences, particulièrement pour les fonctions transverses.