Laurence Equilbey, ses 4 conquêtes dans le secteur de la musique classique

Laurence Equilbey, cheffe d’orchestre française depuis 30 ans, était sur la scène du Bang lors de la 7e édition de Big. Elle raconte les quatre grandes conquêtes de sa carrière dans la musique classique.

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laurence equilbey

Récompensée aux Victoires de la Musique Classique, Laurence Equilbey est une musicienne aux multiples casquettes. Elle a créé trois ensembles au cours de sa carrière : un chœur, une école de chant et un orchestre, qui lui valent une reconnaissance internationale. Cette cheffe d’orchestre engagée pour la démocratisation de la culture et la place des femmes dans la musique est venue sur la scène du Bang partager quatre conquêtes qui ont marqué sa vie. 

1 - « J’ai créé le chœur Accentus en 1991 »  

Pendant ses études de musique à Vienne, Laurence Equilbey chante dans un chœur pour gagner sa vie. De Brahms à Schoenberg, elle tombe alors amoureuse du répertoire autrichien. « De retour à Paris, j’ai créé le chœur Accentus en 1991 pour réimporter en France ces œuvres qui m’avaient tellement fascinées », raconte-t-elle. Mais il lui faut prouver que le chœur est un instrument primordial de notre patrimoine musical pour convaincre les tutelles publiques de payer les chanteurs. Elle réussit à obtenir l’aide de partenaires tels que la Cité de la Musique, les fondations Orange et Bettencourt. Cette première conquête lui a appris que l’exigence, l’opiniâtreté et la détermination sont des facteurs essentiels de la réussite. 

2 - « J’ai fondé une école pour jeunes chanteurs »  

« La notion de transmission est essentielle pour moi, j’ai alors fondé une école pour jeunes chanteurs », explique la cheffe d’orchestre. Encore une fois, elle doit démontrer l’intérêt de créer un département pour jeunes chanteurs entre 16 et 25 ans, âge charnière pour la voix, afin d’obtenir des financements. Cette école, le Jeune Chanteur, compte aujourd’hui 30 professeurs, 12 disciplines et une cinquantaine d’étudiants et ne connait pas d’équivalent en Europe. Laurence Equilbey a misé sur la discrétion pour mener à bien pour cette deuxième conquête. « J’ai parlé de mon projet au directeur du Conservatoire National de Paris qui m’a fait passer par la petite porte du conservatoire. Une fois à l’intérieur, nous avons déployé petit à petit notre équipe pédagogique ». 

3 - « J’ai créé un orchestre qui met en avant des compositrices » 

Toujours à Vienne, Laurence Equilbey fait la rencontre de Nikolaus Harnoncourt, un chef d’orchestre pionnier du mouvement musical baroque. Cette rencontre l’inspire pour créer son propre orchestre en 2012, Insula orchestra, qui s’installe à la Seine Musicale sur l’Ile Seguin à Boulogne-Billancourt. « J’ai créé un orchestre qui met en avant des compositrices, grandes oubliées de l’époque », affirme la cheffe d’orchestre. Plus mature, elle met à présent un point d’honneur à l’engagement derrière ses projets. 

4 - « A la conquête de nouveaux publics »  

« On cherche, à travers notre musique, à partir à la conquête de nouveaux publics : les enfants des quartiers prioritaires, les ainés isolés et la jeunesse en général. C’est un âge où une œuvre peut changer le cours d’une vie ». Poussée par une forte volonté d’ouverture et de dialogue, la cheffe d’orchestre classique investit à présent le monde de l’électro, des youtubeurs, de la bande dessinée, du cinéma ou encore du cirque dans des projets innovants et pédagogiques. « C’est la remise en question de notre propre chemin qui donne sa force à la conquête », conclut-elle.   
 

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