La mécanique au cœur de l’économie circulaire

Réduire, réutiliser, recycler… Le credo de l’économie circulaire est d’ores et déjà appliqué par l’industrie mécanique, en avance sur les directives européennes pour réduire sa facture énergétique.

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Des produits usagés sont réhabilités

Les industries mécaniques ont pris une bonne longueur d'avance sur l'économie circulaire !

Exemples : dans l’usine Cristel, un fabricant d’articles culinaires, on polit les casseroles avec une pâte composée d’oxyde d’alumine mélangé à des matières grasses. Une fois utilisée, cette pâte est valorisée par une entreprise à proximité, où un circuit de traitement permet de séparer l’inox, renvoyé pour refabriquer du métal, tandis que la partie grasse servira en cimenterie. Chez Eurecom, fabricant de rayonnages métalliques, ce sont 6 000 tonnes de rayonnages qui sont recyclées chaque année. 10 % partent chez des ferrailleurs pour redevenir acier, le reste est réhabilité pour de nouveaux clients. Quant à Guy Degrenne, ses produits d’art de la table ont droit à une seconde vie. Trois ans après l’achat, un consommateur peut demander la reprise ou l’échange gratuit de ses couverts. Les anciens sont réaffutés et repolis à destination des professionnels de la restauration.

86 % des industries mécaniques ont devancé les lois

Des innovations qui semblent modestes ? Pas forcément. Il n’y a pas si longtemps, les vieux produits étaient envoyés en décharge et les déchets enfouis. Aujourd'hui, des lois sont en préparation pour inciter les industries à concevoir des produits écologiques, allonger leur durée de vie, prévenir les déchets et les polluants, ou encore coopérer entre acteurs économiques à l’échelle territoriale. D'ores et déjà, de nombreuses industries mécaniques, à l’image de Cristel, Eurecom ou Guy Degrenne, ont devancé l’appel en s'engageant dans l’économie circulaire. Selon une enquête de la Fédération des industries mécaniques (FIM) réalisée en septembre dernier, 86 % d’entre elles mènent déjà au moins deux démarches relevant de l’économie circulaire.

La filière appuie ces initiatives

Ces actions leur permettent non seulement de réduire leur impact sur l’environnement, mais aussi, parce qu'elles sont très appréciées des consommateurs, de bénéficier de retombées économiques. Toute la filière s’organise pour appuyer ces initiatives. Le Cetim, Centre Technique des Industries Mécaniques, propose par exemple un logiciel ATEP qui permet d’intégrer la dimension environnementale de façon pragmatique dans le processus de développement produit de l’entreprise.

La FIM vient quant à elle de sortir un ouvrage sur "l'Economie circulaire : les mécaniciens dans la boucle" pour illustrer l'engagement et la contribution volontaire de mécaniciens dans cette démarche. Un moyen efficace de partager les bonnes pratiques!