Devenir une entreprise à mission : l'exemple de Tediber

Depuis juillet 2021, Tediber est devenu une entreprise à mission. Julien Sylvain, co-fondateur de l’entreprise, nous explique comment la marque de literie et ses employés ont su évoluer et s’adapter pour intégrer un schéma éco-responsable

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Julien Sylvain Tediber
Julien Sylvain Co-fondateur de Tediber

"Nous avons toujours voulu fonder une entreprise du monde de demain”, explique Julien Sylvain, co-fondateur et dirigeant de la marque de literie Tediber. Depuis 2015, date de sa création, l'entreprise s’est donnée comme mission d’avoir une position écoresponsable forte. Forte de cette ambition, la marque de literie lance, à l'été 2021, "Pelote", le premier matelas éco-conçu, produit à base de mousse recyclée et de laine et 100 % fabriqué en France. Au même moment, la marque devient une "entreprise à mission”. Aujourd'hui, Julien Sylvain nous explique le parcours de la marque et les engagements pris pour devenir une entreprise à mission.

Big Média : Qu’est-ce que signifie pour vous d'avoir obtenu le label d'entreprise à mission ?

Julien Sylvain : Être une entreprise à mission, c’est vouloir changer les choses et s’inscrire dans une démarche durablement plus vertueuse pour l’environnement. Ce label nous a permis de matérialiser nos ambitions. C'est un véritable outil de communication, dans le sens noble du terme, puisqu’il permet de faire connaître nos convictions. Il nous aide également à nous structurer puisque nous sommes audités régulièrement pendant les 18 premiers mois de la labellisation afin de vérifier si nous respectons nos engagements.    

BM : Comment devient-on une entreprise à mission ?

JS : Le devenir n’est pas très compliqué. Je pense que la plus grande difficulté réside dans le fait d’identifier sa mission et d'en définir les objectifs. Chez Tediber, nous avons choisi d’être épaulés par nos salariés, partenaires et investisseurs afin d'être clairs sur nos ambitions. Ensuite, il faut procéder à une assemblée générale durant laquelle on va modifier les statuts de l’entreprise. Ensuite, il faut atteindre les objectifs fixés par le Comité de Mission, ce qui entre nous est le plus dur.

BM : Qu'est-ce que cela vous a apporté ?

JS : Je dirais plus de rigueur car, être une entreprise à mission, c’est aussi devoir publier, chaque année, un rapport sur la réalisation de nos engagements. Dans nos promesses réalisées, nous avons, par exemple, atteint l’un de nos premiers objectifs qui était de relocaliser 80 % de notre production en France. Dans la mise en mouvement de notre industrie et de notre écosystème, nous avons, cofondé, avec d'autres partenaires, le Collectif Tricolor qui vise à valoriser et développer la filière de la laine française

BM : Quels sont vos prochains objectifs pour les années à venir ?

JS : Tediber s’est fixé trois objectifs. Dans un premier temps, nous souhaitons continuer à réduire notre impact carbone dans la confection et la livraison de nos produits. Nous produisons localement et nous livrons une partie de nos matelas en vélo. Nous souhaitons également mettre en mouvement la filière literie en partageant, avec l’écosystème, nos bonnes pratiques pour que les impacts soient multipliés. Enfin, nous allons associer nos salariés à notre mission pour faire émerger un engouement collectif.