40 % des dirigeants interrogés se disent familiers avec les objectifs fixés par le Pacte vert

Le Pacte vert pour l’Europe regroupe un ensemble de politiques pour que l’Union européenne soit climatiquement neutre à l’horizon 2050. Si les objectifs sont clairs, ce Green deal reste encore méconnu des entreprises bien qu’elles soient engagées dans la transition écologique et énergétique.

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Réduire d’au moins 55 % les émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030 par rapport au niveau de 1990, c’est l’ambition du Pacte vert pour l’Europe, adopté en décembre 2019 par l’Union européenne. Cette étape est la première avant que l’Europe devienne climatiquement neutre à horizon 2050. Pour tenir ces objectifs, les entreprises doivent se transformer durablement. Selon l’étude EU Green Deal, menée par le cabinet de conseil et d’audit PwC France et Maghreb*, 77 % des entreprises françaises prévoient dans leurs plans de dépenses d’importants investissements financiers pour devenir plus durables. Pourtant, cette même étude révèle que le Pacte vert reste encore méconnu puisque seulement un dirigeant sur trois en France en a connaissance.

Une méconnaissance due à un manque d’information

A l’échelle de l’Europe, 40 % des dirigeants interrogés se disent familiers avec les objectifs fixés par le Pacte vert. Ces résultats s’expliquent par un manque d’information (55 % des dirigeants Français contre 38 % en Europe). Pourtant, l’Union européenne a identifié 4 stratégies prioritaires pour accélérer la transition vers la neutralité carbone :

  • Accompagner la transition écologique et numérique de l’industrie tout en favorisant le développement de la compétitivité des entreprises européennes. Cette stratégie repose sur des partenariats entre les États membres et l’industrie pour accélérer la transition vers une Europe plus verte. Ces alliances concernent un large panel d’activités, comme le transport ferroviaire, l’aviation, le transport routier à émissions nulles et l’utilisation de matières premières biologiques renouvelables dans la production d’énergie.
  • Soutenir le développement de l’économie circulaire à travers 4 objectifs : faire de l’utilisation des produits durables une norme au sein de l’UE ; réduire la production de déchets ; privilégier la transparence en donnant des informations fiables aux consommateurs (réparabilité et durabilité, notamment) ; inciter les secteurs les plus gourmands en ressources (matières plastiques, textiles, batteries, matériel électronique, etc.) à contribuer à l’économie circulaire.
  • Protéger la biodiversité, avec une agriculture biologique qui occupe 25 % des terres agricoles de l’UE et en réduisant l’utilisation des pesticides les plus dangereux et chimiques de 50 % et d’interdire les herbicides à base de glyphosate après décembre 2022.
  • Transformer le système énergétique européen à travers 3 piliers : la création d’un système énergétique circulaire basé sur son efficacité ; l’utilisation des énergies renouvelables (énergie solaire et éolienne) dans les bâtiments, les transports et certaines industries ; dans le cas où l’instauration des énergies renouvelables est impossible pour certaines activités, privilégier l’utilisation de combustibles plus propres. En parallèle, l’objectif est aussi de développer l’hydrogène renouvelable, indispensable à la décarbonisation des secteurs difficiles, ainsi qu’à l’indépendance énergétique de l’UE.

Des actions concrètes déjà engagées par les entreprises françaises

Les entreprises françaises interrogées ont déjà entamé des actions concrètes pour devenir plus durables. Selon l’étude de PwC, 32 % d’entre elles compensent actuellement leurs émissions de CO2 en soutenant d’autres initiatives durables. 77 % d’entre elles prévoient dans leurs plans de dépenses pour les 3 à 5 ans à venir, d’importants investissements financiers. L’étude relève également que, dans toute l’Europe, ces investissements sont réalisés de manière ponctuelle, plutôt que dans le cadre d’un plan intégré.

Les entreprises ont pour priorité de consommer des énergies plus propres (78 %), de réduire leur consommation d’énergie (60 %), leurs déchets, l’utilisation du plastique (59 %) et leur part d’émissions de carbone (59 %).

Sur le transport, 42 % des sociétés françaises déclarent contribuer activement à la réduction de l’empreinte carbone. 61 % utilisent des véhicules à carburant alternatif. En Europe, seulement 28 % des entreprises interrogées affirment utiliser des sources de carburant propre à grande échelle. Côté consommation, presque un dirigeant européen sur deux (45 %) pense que son entreprise a cherché des moyens de remettre à neuf ou de réutiliser des produits dont la durée de vie est limitée. 

*Cette étude est menée auprès de 300 dirigeants d’entreprises de plus de 50 millions d’euros de chiffre d’affaires, de dix pays de l’Union européenne.