Réussir à l’international, les conseils de Thierry de la Tour d’Artaise (groupe Seb)

Présent sur la scène du Bang lors de Big 7 pour donner sa vision de la « conquête », Thierry de la Tour D’Artaise, revient sur 4 leçons de vies qui l’ont forgé en tant que PDG du groupe Seb. Flashback.  
 

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Thierry de la Tour d'Artaise sur la scène du Bang
Thierry de la Tour d'Artaise sur la scène du Bang à Big

PDG pendant plus de vingt ans du groupe Seb, Thierry de la Tour d’Artaise est devenu président du groupement en février dernier. Pendant ses années à la tête de l’opérationnel, le Lyonnais d’origine a mené son entreprise au statut de leader mondial du petit électroménager. Lors de sa prise de parole, le président de Seb nous parle d’Asie au travers de leçons tirées de ses années d'étudiant de l’ESSEC et de sa conquête du marché chinois. 

4 clés pour s'implanter sur de nouveaux marchés

1. Parler la langue du pays. Au-delà d’apprendre à parler thaïlandais, Thierry de la Tour d’Artaise prend conscience lors de ses années à la maison de l’Asie (où il séjourne pendant ses études) de l’importance de la langue pour comprendre pleinement une culture. Une révélation qui le mena à s’intéresser et à apprendre les rudiments de la langue, et les particularités culturelles de tous les pays dans lesquels le groupe s'est s’implanté. « Je suis peut-être le plus grand collectionneur de méthodes assimil, j’en ai au moins une vingtaine », déclare-t-il fièrement.  

2. Tendre vers un gagnant-gagnant. Une date a aussi marqué profondément les années étudiantes du président. « De la cité universitaire, je garde aussi un souvenir intarissable de la chute de Saïgon, le 30 avril 1975. Je me souviens que sur les cent étudiants vietnamiens, la moitié étaient fous de joie alors que l’autre moitié était en pleures ». Thierry de la Tour d’Artaise a retenu de cet évènement une leçon qu’il applique toujours aujourd’hui : «Lors d’une acquisition commerciale, il faut essayer de ne pas avoir gagnants et de perdants ».  

3. Pas de conquête sans grands conquérants. Ces derniers ont en commun d’avoir une vision stratégique forte et de toujours garder le cap, déclare le PDG de Seb. Lorsqu’en 2006, le groupe a décidé de racheter des entreprises chinoises, il se rappelle avoir été vivement critiqué. Face aux accusations de délocalisation de la production, Thierry de la Tour d’Artaise s’en défend et ajoute : « L’achat d’entreprises chinoises a permis de se faire une place sur ce qui est aujourd’hui le plus grand marché intérieur au monde »

4. « La conquête, c’est long. Ce n’est pas un long fleuve tranquille », averti le PDG du leader mondial du petit électroménager. L’acquisition de sociétés cotées à la bourse de Shenzhen nécessite l’accord des autorités chinoises, rappelle-t-il. Alors que deux mois étaient initialement prévus pour l’opération, il en aura fallu dix-huit et vingt-huit allers-retours avant de conclure le rachat. « La patience et la ténacité sont nécessaires à la conquête », conclut le PDG du Groupe Seb. 

Martin Ferron
Martin Ferron Rédacteur Web