Responsable RSE : 4 conseils pour recruter le bon profil

Si les métiers liés à la responsabilité sociétale des entreprises (RSE) attirent de plus en plus de profils de qualité, les entreprises regrettent un manque de candidats pour les postes à responsabilité.  

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Investir dans du mobilier éco-responsable, réduire l’envoi d’emails en interne, instaurer une parité dans les instances de direction :  autant d’exemples de “changements” devenus familiers pour les entreprises et leurs salariés. Pour veiller à l'application de cette démarche RSE globale, qui vise à la fois l’impact écologique, sociétal et économique d’une entreprise, les géants du CAC 40 et les plus petites structures se mettent en ordre de marche. Premier objectif : recruter la personne qui conduira le changement. Catherine Brennan, directrice des opérations chez Birdeo, cabinet de recrutement spécialisé en RSE nous livre quatre conseils pour trouver le bon profil.  

1 - Penser « enjeux » plutôt que « candidat » 

« Tout doit partir des enjeux RSE propres à l’entreprise, à son secteur, à la réglementation à laquelle elle est soumise », explique d’emblée Catherine Brennan, directrice des opérations chez Birdeo. Observer les responsables RSE qu’ont choisi les concurrents et les membres de la fédération professionnelle de l’entreprise peut ainsi aider à cerner le profil adéquat. « Pour faire de la RSE de manière efficace, il faut agir là où il y aura le plus d’impact. Une entreprise de services sera peut-être confrontée à des questions d’inclusion, alors qu’une entreprise du secteur des transports fera face à un important défi en matière d’émissions de CO2 », illustre Catherine Brennan.  

2 – Conjuguer compétences transverses et spécifiques 

« Tout responsable RSE doit avoir une solide culture transverse sur ces sujets, notamment le reporting extra-financier, l’égalité hommes-femmes, la trajectoire carbone. Il doit aussi avoir une capacité à bien communiquer et à embarquer des équipes internes parfois réfractaires au changement », souligne Catherine Brennan. Elle insiste également sur l’importance du réseau du candidat, qui doit pouvoir consulter ses pairs sur des sujets très réglementés. Viennent ensuite les compétences liées à la mission qui sera confiée au responsable RSE : cycle de vie du produit, éco-conception, biodiversité, reporting extra-financier ou questions RH. Il existe en effet de multiples facettes au sein de la RSE.  

3 – Privilégier les candidats ayant des compétences en matière de conduite de changement 

La fonction de responsable RSE est relativement récente et couvre de multiples champs de compétences. Sans oublier que la demande est plus forte que l’offre. Trouver son responsable RSE demande donc d’avoir l’esprit ouvert quant aux profils des candidats. « Beaucoup sont en reconversion et leur expérience passée peut être un atout. Il faut privilégier les candidats ayant de bonnes compétences en matière de conduite du changement, sur des projets complexes et impliquant de multiples parties prenantes », commente la directrice des opérations de Birdeo.  

4 – Ne pas négliger les jeunes en sortie d’école  

Les jeunes en sortie d’école, les « environmental natives » comme les appelle Catherine Brennan, qui peuvent débuter en alternance, ou pourquoi pas même un responsable RSE en temps partagé ou un expert indépendant, sont également des options à considérer. Enfin, pour ces métiers naissants, la piste du recrutement interne appuyé par une formation est souvent intéressante. « Il faut être créatif pour recruter un responsable RSE. L’appétence pour le sujet ainsi qu’un réseau sont toujours de bons points de départ », conclut Catherine Brennan.