Quels leviers pour accroître l’entrepreneuriat féminin ?

Les femmes sont de plus en plus nombreuses à entreprendre, mais sont encore sous-représentées dans l’écosystème entrepreneurial. Corinne Lapras, présidente de l’incubateur Les Premières Auvergne Rhône Alpes et Marie Nagy, cofondatrice et CEO de Reus’eat, reviennent sur ce qu’il reste à faire pour promouvoir l’entrepreneuriat féminin.

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Près d'un tiers des entreprises en France ont été créées par des femmes en 2021, selon le baromètre Infogreffe. Si elles sont de plus en plus nombreuses à se lancer dans l’entrepreneuriat, c’est majoritairement dans les secteurs de la santé et de l’action sociale. A l’inverse, elles ne sont que 6 % à créer des startups dans la tech. Avec Corinne Lapras, présidente de l’incubateur Les Premières Auvergne Rhône Alpes et Marie Nagy, cofondatrice et CEO de Reus’eat, une startup qui développe des couverts compostables et biodégradables, on s'interroge sur les freins à lever pour favoriser la création d'entreprise par des femmes et faciliter leur accès aux financements.

« On entraine nos créatrices à dire "je veux des millions"»

« On est convaincus que les femmes ont besoin d’être accompagnées. On souhaite permettre à chacune de fixer ses propres ambitions. On les aide à renforcer et sécuriser leur projet en agissant sur leur modèle économique, l’impact et leur financement », affirme Corinne Lapras. Et cet accompagnement n’est pas réservé exclusivement aux femmes. Marie Nagy et son associé Armand Ferro ont pu en profiter. « Armand vient d’un milieu très masculin. Ça a été bénéfique pour tous les deux. Nous avons pu travailler notre confiance en soi et booster notre stratégie commerciale », déclare la cofondatrice de Reus’eat.

Les enjeux autour des financements sont aussi majeurs. En 2020, les startups françaises fondées par des équipes 100 % masculines ont capté 90 % des fonds levés. « Ce sont souvent des milieux très masculins mais quand il y a plus de femmes dans les fonds d’investissement elles sont plus nombreuses à obtenir des financements. Nous, on entraine nos créatrices à dire "je veux des millions" »