Pourquoi seulement 7 % des Français investissent dans des entreprises non cotées ?

Initialement réservé à des investisseurs professionnels, l’investissement dans les entreprises non cotées reste encore méconnu et peu accessible au grand public. C'est ce que révèle une récente étude menée par Bpifrance auprès de plus 1 000 personnes représentatives de la catégorie CSP+ en France.   

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7 % des CSP+* ont déjà investi dans des entreprises non cotées. Si ce chiffre révélé en octobre 2022 dans le premier baromètre du Capital Investissement de Bpifrance peut sembler faible, on y apprend pourtant que 81 % des personnes ayant déjà investi ont la nette intention de recommencer. Par ailleurs, cette première expérience joue très positivement puisque 74 % d'entre eux plébiscitent le caractère concret de leur investissement dans l’économie réelle, comme le principal atout de cette classe d’actifs. 

Les leviers pour faciliter l’accès au capital investissement 

 

Cet intérêt encore timide est dû, selon le baromètre, à plusieurs freins tel que la perception erronée du rendement par rapport à l’historique de performances constatées depuis 15 ans. Ainsi, 84 % des personnes interrogées identifient le risque de perte en capital comme le principal inconvénient de l’investissement dans des entreprises non cotées. 

En termes d’attente, le panel interrogé recherche un rendement médian de 6,5 % annuel et est prêt à accepter un risque limité de perte en capital (de près de 10 %). Un constat qui démontre la nécessité d’accentuer l’information autour de cette classe d’actifs et d’augmenter l’appétence et la connaissance des primo investisseurs particuliers. 

Le deuxième frein identifié par le baromètre réside dans le montant du ticket d’entrée. 
La moitié des particuliers dispose d’un patrimoine financier inférieur à 25 000 euros et de liquidités disponibles inférieures à 10 000 euros. Près de 50 % des personnes interrogées souhaiterait un ticket d’entrée à 1 000 euros. Ainsi l’abaissement du montant minimum investi permettrait d’augmenter le nombre d’investisseurs potentiels. 

Les 3 leviers à retenir de ce baromètre :  

  • Education : Une perception erronée du capital investissement tant en termes de risque que de rendement en raison d’une méconnaissance des placements financiers. 

  • Expérience : L’intention d’investir en capital investissement est nettement supérieure auprès de ceux qui ont déjà testé le produit.  

  • Accès : La moitié des CSP+ détient un patrimoine financier en deçà de 25 000 € et des liquidités disponibles inférieures à 10 000 €. Pour démocratiser le capital investissement, le ticket d’entrée doit être abaissé.  

 

* La catégorie des CSP+ regroupe les chefs d'entreprises, les artisans et commerçants, les cadres, les professions intellectuelles supérieures et les professions intermédiaires. 
 

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Mélanie Bruxer Rédactrice web