Pour la première fois, l’éolien et le solaire ont produit plus d’électricité que le charbon en 2019 !

Avec un fort recul du charbon en 2019, l’Europe est devenue championne dans la production d’électricité via les énergies renouvelables.

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L’Europe poursuit ses efforts pour remplacer progressivement sa production d'électricité à base de charbon par les énergies renouvelables. Et ça marche ! La preuve : en 2019, pour la première fois, l’éolien et le solaire ont produit plus d’électricité que le charbon.
Une étude du groupe de réflexion indépendant britannique Sandbag, menée avec le cabinet allemand Agora Energiewende, révèle qu’en un an, la production d'électricité à base de charbon a chuté de 24 % dans l'Union Européenne.

 

 

En 2019, l’éolien (432 TWh) et le solaire (137 TWh) cumulés ont produit plus d’électricité que le charbon (469 TWh). Cinq ans auparavant, la part du charbon était le double de celle des énergies renouvelables.

 

L’Europe, bonne élève ?

« La sortie progressive du charbon débute maintenant », a annoncé en janvier dernier la ministre allemande de l'Environnement, Svenja Schulze.
En effet, en Allemagne, la part du charbon est passée de 39 % à 30 %. Une diminution qui fait suite à l’engagement du pays dans une politique de sortie du charbon programmée pour 2038.
Un mouvement imité par de nombreux pays d’Europe de l’Ouest et du Sud comme le Danemark qui est passé d’une production d’électricité à base de charbon de 20 à 13 %. Quant à l’Espagne, la Grèce ou encore le Royaume-Uni ils enregistrent respectivement une baisse de 8, 9 et 3 points.

En France, 2022 devrait marquer l’arrêt total de l’utilisation de charbon pour produire de l’électricité. Une volonté appuyée par le ministre de l’Economie et des Finances Bruno Le Maire qui, dès 2018, enjoignait les banques, assureurs et gérants d’actifs à « arrêter définitivement de financer les centrales et les mines à charbon ».
Bpifrance s’est donc engagé à mesurer l’empreinte carbone de son portefeuille coté et à en assurer le suivi en vue de la transition vers une économie bas carbone, et sur une politique d’exclusion du charbon dans ses investissements sur le secteur de l’énergie.
« La transition écologique et énergétique (TEE) est un secteur économique dynamique qui a besoin de financements long terme, rappelle Pascal Lagarde, directeur exécutif au sein de la direction de l'international, de la stratégie, des études et du développement. Avec l'économie sociale et solidaire et le numérique, elle figure dans la loi de création de Bpifrance, assortie d'objectifs dès le premier plan stratégique établi en 2013. »