Mon métier de directeur régional

Bpifrance, c’est un panel d’offres et de conseils sur-mesure pour les entreprises, mais aussi de métiers que nous vous proposons de découvrir grâce à ce format dédié aux collaborateurs qui vous accompagnent. Dans ce deuxième épisode, nous allons à la rencontre de Grégory Givron, directeur régional de Reims dans la région Grand Est.

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Grégory Givron

Bpifrance compte de nombreux métiers aux intitulés très spécifiques. Mais derrière ces termes parfois nébuleux, se trouvent des femmes et des hommes essentiels à la bonne santé de Bpifrance et donc, de l’entrepreneuriat français. Aujourd’hui, nous donnons la parole à l’un d’entre eux. Grégory Givron, basé à Reims dans la région Grand Est, nous explique le rôle d’un directeur régional chez Bpifrance.

Bpifrance : C’est quoi un directeur régional ?

Grégory Givron : Le directeur régional est le représentant de la direction générale de Bpifrance au niveau local. Il incarne les 4 valeurs de proximité, d'optimisme, de simplicité et de volonté.
Il est au contact de son équipe, des clients et de l’ensemble des intervenants du monde économique comme les fédérations professionnelles (medef, UIMM) des opérateurs (banque des territoires, Ademe) et les représentants de l’état et des régions. Un directeur régional dirige une équipe de 20 à 50 personnes. Il a une vision 360° de l’ensemble des métiers de Bpifrance et il incarne la transversalité. Cela demande beaucoup d’agilité, d’efficacité et une bonne capacité d’adaptation. Ce qui fait la richesse de ce métier, c’est que chaque journée est différente.

B : Quelles sont les tâches qui occupent votre quotidien ?

G.G : Si je devais le résumer en trois mots : Animer, décider, représenter. Je rencontre de nombreux acteurs dont les partenaires bancaires pour présenter nos produits. J’accompagne les chargés d’affaires sur des enjeux importants. Je participe également aux réunions avec les préfets dans le cadre du plan France Relance pour rendre des comptes au niveau régional à l’Etat. J’ai aussi un rôle de décideur sur de nombreux de dossiers de prêts, d’aides et de garantie pour des entreprises, soit avec des montants significatifs, soit qui demandent un niveau d’exigence plus important.

B : Quelles sont les spécificités d’être directeur régional dans la région Grand Est ?

G.G : L'activité économique en région Grand Est est diversifiée. Nous disposons d’un portefeuille de clients avec de nombreux secteurs car la zone est à la fois très touristique, mais compte aussi beaucoup d'entreprises viticoles et agroalimentaires, dont de grandes maisons de champagne, en plus des PME et ETI industrielles. Cette diversité ne concerne pas uniquement le domaine d’activités des entreprises de la région, mais également leur taille. Nous pouvons décider de dossiers à 50 000€ comme à plusieurs millions d’euros, d’un dossier de garantie, puis du court terme en passant par l’innovation et l’international.

B : Quel type de manager êtes-vous ?

G.G : Je travaille avant tout en confiance avec mes managers et mes collaborateurs. Je laisse une grande autonomie même s’il faut parfois trancher sur des positions.
J’ai une conviction forte qui est celle qu’une équipe bien dans ces baskets et qui prend du plaisir est une équipe performante. Compte tenu de notre rôle, nous devons encourager, soutenir les équipes au quotidien et se rendre disponible au maximum pour elles, ce qui demande une gestion du temps impeccable. Un bon manager doit également savoir déléguer aux managers de son équipe.

B : Qu’est-ce qui change pour votre métier en cette période de crise ?

G.G : Je me suis rendu compte que rien ne remplacera jamais le contact physique. Au détour d’un couloir ou autour d’un café, c’est plus facile de détecter si une collaboratrice ou un collaborateur se sent bien et d’échanger efficacement sur les dossiers. Derrière un écran, cela requiert beaucoup plus d’énergie et d’écoute. Nous avons mis en place des réunions hebdomadaires et mensuelles pour maintenir le contact malgré tout. Emmener des équipes commercialement à distance, c’est difficile, mais on s’adapte.