Les investissements dans les greentech progressent en France dans un marché mondial en berne

Avec plus de 2 150 greentech répertoriées sur le territoire fin 2022, le secteur est en croissance constante depuis une décennie. Boostées par des politiques publiques favorables, ces entreprises à impact environnemental positif attirent de plus en plus les investisseurs.  

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dirigeable Flying Whales
Illustration Flying Whales, Greentech française entrée en 2023 dans le Next 40 (dr/ Flying Whales)

19 % des fonds levés par des startups en France en 2022 l’ont été par des cleantech. C’est un des chiffres clé du panorama des greentech de Bpifrance publié le 4 avril dernier. On retrouve, dans cette étude, les startups dont l’activité intègre l’une des verticales suivantes : les nouvelles énergies, la transition environnementale, l’industrie verte, la mobilité propre, le verdissement de l’agroalimentaire et la construction durable. En plein développement dans l’Hexagone, ces dernières auraient bénéficié, d’après le baromètre cleantech 2023 d’EY, de 3,4 milliards d’euros investis en 2022, un record. D’ailleurs, avec une progression de dix points par rapport à 2021, les startups à impact positif sur l’environnement représentent 25 % des entreprises du Next 40. Sept d'entre elles ont fait leur apparition au classement cette année : EcoVadis, Electra, Flying Whales, Innovafeed, NW Storm, Verkor et ZePlug.  

Pourtant, si tous les voyants semblent être au vert en France, il n’en va pas de même au sein l’Union européenne (UE) et dans le reste du monde. « Les investissements en capital-risque cleantech (de l’amorçage à la croissance) sont en recul de 14 % à l’échelle de l’UE », lit-on dans l’étude Bpifrance. D’après la même source, l’Amérique du Nord et l’Asie Pacifique affichent respectivement des diminutions de 17 % et 20 % sur l’année passée. 

France 2030 alloue une enveloppe de 27 milliards d’euros pour les actions de décarbonation 

Pour expliquer cette progression sur l’ensemble du territoire, alors que la filière perd de la vitesse à l’étranger, plusieurs éléments sont susceptibles d’être mis en avant. Tout d’abord, ce n’est pas un secret, les startups françaises s'appuient sur l’excellence académique pour innover sur leur marché. L’étude Bpifrance précise que 19 % des greentech sont aussi des deeptech, c’est-à-dire proposant des innovations de rupture. L’action publique en faveur des  cleantech est aussi de nature à jouer comme un levier stimulant les financements du secteur privé souligne le panorama Bpifrance.  

Dans le cadre de France 2030, une enveloppe de 27 milliards d’euros sur 5 ans a été allouée aux actions de décarbonation. De plus, les opérateurs de l’Etat comme Bpifrance ont aussi considérablement leur soutien au secteur. En 2022, le financement des entrepreneurs était de 2,15 milliards d’euros et les investissements directs ont atteint les 194 millions d’euros. Enfin, les investissements par des fonds de fonds ont augmenté de 30 % par rapport à 2021, pour atteindre les 130 millions d’euros.   

Martin Ferron
Martin Ferron Rédacteur Web