Jean-Gabriel Grivé [ARSKAN] : « Grâce à ce prix, on sait qu’on est crédible »

ARSKAN, lauréat du concours i-Nov, réussit à allier technologie haut de gamme et éco-responsabilité pour se développer de manière fulgurante.

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Apothéose pour la future Greentech. ARSKAN, développeur de technologies de visualisation de données 3D permettant de générer des jumeaux numériques connectés, interactifs, collaboratifs et en temps réel, vient de remporter le concours i-Nov. Financé par l’Etat via le Programme d’Investissements d’Avenir (PIA) et opéré par Bpifrance et l’ADEME, il soutient les projets de développement innovants de startups et PME françaises. Le jury a donc récompensé l’entreprise fondée par Jean-Gabriel Grivé, qui ne cesse de se développer depuis sa création. Grâce à sa technologie très peu polluante, ARSKAN est une entreprise à la fois innovante et respectueuse de l’environnement.

Comment réussissez-vous à concilier technologie et éco-responsabilité ?

Très récemment, en faisant un benchmark et différents tests, nous nous sommes rendu compte que nous étions éco-responsables. Surtout par rapport à nos concurrents. Eux utilisent le streaming traditionnel, qui nécessite un nombre considérable de serveurs et beaucoup de bande passante. Ce n’est pas le cas du streaming 3D, qui rejette très peu de dioxyde de carbone et permet donc d’être beaucoup moins polluant. Grâce à cela, nous sommes en train de nous faire labeliser Greentech.

Que représente le gain du concours i-Nov pour vous ?

C’est une consécration d’être reconnu par ses pairs. Il y avait un collège de membres du monde scientifique et ministériel. C’est un véritable honneur et ça nous amène de la visibilité et des fonds. Grâce à ce prix, on sait aussi qu’on est crédible et que notre entreprise est dans le vrai.

Quelles ont été les étapes clés pour arriver où vous en êtes aujourd’hui et remporter le concours ?

Tout part de ma volonté d’entreprendre, de vouloir un challenge. Habituellement, on possède une technologie et on trouve un marché. Moi, j’ai cherché et trouvé une problématique sur un marché, puis j’ai sourcé une technologie pour y répondre. Je me suis entouré du CNRS pour trouver la technologie, puis j’ai fait une multitude de rencontres, notamment de partenaires, pour en arriver là. Sur mon parcours, il y a aussi eu de la maturation faites d’échecs, de leçons et de prises de conscience.

En fin d’année dernière, vous avez levé 1,2 million d’euros pour vous internationaliser, vous industrialiser et recruter. Avez-vous atteint ces objectifs ?

Oui. Nous avons stabilisé et sécurisé la technologie sans nous la faire voler et nous avons structuré l’équipe, car nous sommes désormais 16 personnes. Ce n’était pas facile, car il fallait mettre en place des process, créer des fiches de poste. Les promesses ont été tenues, mais l’internationalisation sera pour une deuxième levée de fonds. Nous avons déjà des clients à l’international et deux brevets sur les marchés européens, américains, en Grande-Bretagne et au Japon, qui représentent 85% du marché mondial de l’imagerie 3D. Notre prochaine levée de fonds qui arrivera dans les 10 mois nous servira à renforcer notre stratégie à l’étranger. Le but est de s’implanter avec de vrais partenaires à Singapour et en Amérique du Nord.

Quelles sont vos ambitions pour l’avenir ?

Faire d’ARSKAN une vraie marque pourvoyeuse de richesse et de valeur, créatrice d’emplois et rester français. Nous ne voulons pas vendre, même à une GAFAM, même des milliards (rires). Grace à Bpifrance, on pense réussir à atteindre ces objectifs.