Greentech : trois jeunes pousses engagées pour la transition écologique

Des îlots de fraîcheur connectés, des éoliennes urbaines d'un genre nouveau ou des centrales solaires hybrides... On vous présente trois nouvelles greentech françaises engagées pour accélérer la transition écologique.

  • Temps de lecture: 2-3 min

Les greentech françaises ne manquent pas de bonnes idées pour préserver l’environnement. Ces startups innovantes, qui agissent en faveur de la transition écologique, œuvrent dans les économies d’énergie, les énergies renouvelables, la biodiversité, la mobilité durable, l’économie circulaire, la santé ou encore la prévention des risques. Aujourd’hui, focus sur 3 startups qui nous ont tapé dans l'œil.

Urban Canopee et ses îlots végétaux anti-canicule

Créée fin 2016 par Hubert Michaudet et des chercheurs de l'Ecole des Ponts ParisTech, Urban Canopee a mis au point des îlots urbains végétalisés, dont sa « Corolle » connectée, sobre et autonome. Ce mobilier urbain végétalisé fait de structures légères en matériaux composites, permet de faire croître des plantes grimpantes. Ces ilots de fraicheur intègrent également un système d’irrigation innovant, économe en eau. L'ambition de la startup est très concrète : lutter contre les îlots de chaleur urbains, notamment lors des canicules amenées à s’intensifier. Fin 2020, la société a levé 1,7 million d'euros auprès de BTP Capital Investissement et de la Banque des Territoires. « Ces fonds vont nous permettre de devenir un acteur majeur de la végétalisation urbaine », explique Hubert Michaudet.

Urban Canopee a installé une cinquantaine de Corolles en France et une vingtaine à l'étranger. « L’objectif cette année est de consolider nos ventes en France, d’identifier les opportunités commerciales en Europe, et d’ouvrir Urban Canopee Australia », détaille sa directrice générale, Elodie Grimoin.

Wind My Roof veut capter le vent des villes

Tout comme Urban Canopee, l'origine de Wind My Roof est à chercher du côté de l'Ecole des Ponts ParisTech, puisque ses fondateurs, les ingénieurs Antoine Brichot et Yanis Maacha, en sont issus. La startup basée près de Paris développe une éolienne urbaine sous forme d'une box de 4m² à fixer sur les bords des toits plats, et dotée de panneaux solaires. Une seule de ces éoliennes pourrait produire jusqu'à 2 MWh par an, le tout avec un bilan carbone très faible.

« En 2021, nous avons un grand challenge : livrer les premiers clients. Pour ça, nous travaillons sur l’industrialisation depuis près d’un an et finissons en ce moment le montage des prototypes série », éclaire Antoine Brichot. « L’expérimentation à Paris La Défense depuis novembre 2020 va nous permettre d’améliorer nos modèles de prédiction et nos systèmes de pilotage ».

ZE Energy, le pari des centrales solaires hybrides

Stocker l'électricité solaire pour mieux piloter sa production et la vendre au meilleur prix : telle est l'ambition de la startup ZE Energy, fondée par Mathieu Lassagne, Louis Pouloin, Eric Roujolle et Hubert Gentou en 2019. Ce n'est pas un mystère : l'énergie solaire est intermittente par nature et sa rentabilité en France métropolitaine incertaine. Nouveau producteur indépendant d’énergie renouvelable, ZE Energy mise donc aussi sur le stockage d'électricité stationnaire. Elle construit et opère des centrales solaires hybrides, capables de produire de l'électricité et de la stocker.

Courant 2020, les choses se sont accélérées pour la société : après une levée de fonds de 4 millions d'euros, elle a raccordé dans la Vienne une première batterie de 2,5 MWh à une centrale solaire de 11 MW. Quelques mois plus tard, ZE Energy remportait le tout premier appel d'offres hybride solaire et stockage en métropole, dans le Loir-et-Cher. Et 2021 débute idéalement, puisque la startup s'est vu attribuer un premier marché en Italie.

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