French Tech : le gouvernement annonce un plan de soutien d’1,2 milliard d’euros

Le plan de soutien aux entreprises technologiques, annoncé le 5 juin dernier par le ministre de l’Économie, prévoit 1,2 milliard d’euros pour financer l’innovation pendant la crise.

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Pour Bruno Le Maire, ministre de l’Économie et Cédric O, secrétaire d’État chargé du Numérique, « Les entreprises technologiques seront au cœur de la reconstruction économique de notre pays et de sa puissance. Les soutenir est un impératif. » Le gouvernement a annoncé un plan de soutien en 5 volets, d’un montant d’1,2 milliard d’euros, pour atteindre cet objectif.

650 millions d’euros pour faire face à la crise

Le plan comprend trois volets financiers pour soutenir les investissements pendant la crise. Le 1er consiste en la création d’un fonds « French Tech Souveraineté » de 150 millions d’euros pour sécuriser les investissements d’entreprises françaises dans des technologies souveraines (santé, intelligence artificielle, cybersécurité…). Ce fonds vise aussi à les protéger de prises de contrôle par des investisseurs étrangers.

Le 2e volet prévoit 500 millions d’euros pour soutenir l’investissement, dont :
• 80 millions d’euros supplémentaires pour le fonds French Tech Bridge, soit 160 millions au total, pour apporter des capitaux aux startups entre deux levées de fonds. 50 millions d’euros leur ont déjà été versés pendant la crise.
• 100 millions d’euros de prêts pour les startups prometteuses non éligibles aux prêts garantis par l’État.
• 120 millions d’euros pour le fonds d’investissement Programme de soutien à l’innovation majeure (PSIM), qui a participé au financement des vêtements connectés de Bioserenity, ou du bandeau de sommeil de Dreem.
• 20 millions d’euros pour le concours d’innovation i-Nov, et 15 millions d’euros pour les Challenges IA.

De quoi pallier la contraction du capital-risque. Le montant des levées de fonds a diminué de 24 % entre mars-avril 2019 et 2020.

Près de 200 millions d’euros pour financer l’innovation

À cette enveloppe s’ajoute un 3e volet de 200 millions d’euros, pour financer l’émergence d’un vivier de startups à forte valeur technologique. Premiers bénéficiaires : les sociétés d’accélération du transfert de technologie (SATT) Linksium, Pulsalys, Saclay et Sayens. Ces SATT recevront 65 millions d’euros pour diffuser les innovations issues de la recherche académique auprès des entreprises.

Les entreprises deeptech n’ont pas été oubliées. 15 millions d’euros leur seront versés via des programmes d’accompagnement sélectionnés à l’issue d’un nouvel appel à projets. Le premier appel avait récompensé 9 lauréats dont le Deeptech Studio CNRS — FAST.

Un fonds French Tech Accélération n°2, doté de 100 millions d’euros, succédera au premier fonds du même nom pour financer les incubateurs et accélérateurs privés.

Promouvoir l’emploi dans la French Tech et numériser l’économie

4e volet du plan : inciter les jeunes diplômés à rejoindre les entreprises de la French Tech. Pour ce faire, le gouvernement lancera cet été une campagne de communication et une plateforme de contenus dédiés aux emplois du secteur.

Et pour accélérer la numérisation de l’économie, le secrétariat d’État chargé du numérique lancera dans les prochains jours un appel à contributions, afin d’identifier les verrous législatifs et réglementaires à lever. Cet appel, 5e volet du plan, sera ouvert au grand public et aux entreprises jusqu’au 31 juillet.

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