Entrepreneuriat : pourquoi la micro-entreprise fait-elle l'unanimité ?

La micro-entreprise attire de plus en plus de porteurs de projet qui la voient comme une porte d’entrée vers l’entrepreneuriat. On fait le point avec Franck Curtis, traiteur italien, qui est passé par ce statut et Nicolas Noël, directeur territorial à l’Adie.

  • Temps de lecture: 2 min
micro-entreprise

En 2021, le nombre de créations d’entreprises en France atteint un nouveau record avec 995 900 créations. Comme les années précédentes, la forte hausse de 2021 est portée par les immatriculations d’entreprises individuelles sous le régime du micro-entrepreneur. A travers le témoignage de Franck Curtis, traiteur italien et l’expertise de Nicolas Noël, directeur territorial à l’Adie (Association pour le droit à l'initiative économique), on revient sur les enjeux autour de ce statut.

La micro-entreprise, pour se lancer rapidement et tester son activité

Créé en 2009, le statut d’auto-entreprise, devenu depuis micro-entreprise, facilite la création d’une société mais aussi la déclaration du chiffre d’affaires. « Pour démarrer, c’est le meilleur statut. Il n’y a pas besoin de compte bancaire professionnel, ni d’un expert-comptable et il est possible d’obtenir un revenu rapidement », assure Nicolas Noël. En témoigne Franck Curtis, qui a d’abord lancé son activité à travers ce statut. « Il offre beaucoup de liberté et d’indépendance. Cependant, on est seul à tout gérer, il faut être prêt et bien entouré pour ne pas nuire au développement de son projet », affirme-t-il.

Au lancement, Franck Curtis a fait appel à l’Adie pour l’accompagner dans son projet mais aussi le financer. « Notre ambition est d’aider les gens qui ont besoin de liberté et d’être leur propre patron. Notre accompagnement démarre en amont, que ce soit pour l’immatriculation, le chiffrage du projet, l’élaboration du business plan... Nous les accompagnons aussi après les avoir financé, que ce soit dans les questions commerciales, fiscales, juridiques… », souligne Nicolas Noël. Franck Curtis a aussi pu bénéficier d’un accompagnement lors de son changement de statut. Avec un chiffre d’affaires qui dépassait le plafond fixé par le statut de la micro-entreprise (176 200 € pour une activité commerciale et 72 600 € pour la prestation de service), il s’est tourné vers la Sasu (société par actions simplifiée unipersonnelle) qui convenait à son projet. « Quand on veut changer de statut, il y a plusieurs questions à se poser. Franck commençait à accroitre son chiffre et à atteindre un plafond. Mais on peut changer de statut autant de fois qu’on veut », rassure le directeur territorial.