Du Palais Brongniart à la Défense, comment la Bourse de Paris s’est-elle métamorphosée  ?

Delphine d’Amarzit, présidente-directrice générale d’Euronext Paris, principale place boursière de la zone euro, est revenue sur la transformation de la bourse lors de la huitième édition de Big.

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« Que restera-t-il des corps sur les marchés financiers à l’heure du métavers et du Web3 ? », questionne Delphine d’Amarzit. Au travers de l’évolution et des différentes métamorphoses de la Bourse, la présidente-directrice générale d’Euronext Paris essaye de répondre à cette question.  Pour cela, la PDG propose un retour en arrière via le “petit musée” qui retrace l’histoire de la Bourse de Paris en haut de la tour Praetorium à la Défense. « Le musée nous dit que la Bourse est un lieu de rencontre et d’échange où l’on va déterminer des règles d’accès et de comportement qui vont permettre une sécurité, une fiabilité et une transparence des échanges », détaille-t-elle.

Delphine d'Amarzit commence par remonter le temps jusqu'en 1826, date d'inauguration du Palais Brongniart, puis nous décrit une photographie de 1969 dans laquelle on voit l’effervescence de l’époque, avec notamment les agents de change accoudés à la bourse des grandes valeurs. « Quelques années plus tard, cette foule s’est volatilisée pour laisser place, en 1984, à la dématérialisation des titres puis, en 1986, au lancement du système de cotation assistée en continu (CAC). Un an plus tard, c’est la fin du marché à la criée, avant que le parquet du Palais Brongniart ne se vide définitivement fin 1998. », partage la PDG d’Euronext Paris. Une transformation qui, selon la dirigeante, est à la fois technologique mais aussi organisationnelle et qui participe à la création d’une entreprise plus agile.

Une transformation stratégique et culturelle nécessaire à l’adaptation technologique

Face à l’émergence de nouvelles technologies dans le secteur financier, la Bourse de Paris doit s’adapter. « Nous sommes la finance traditionnelle. La métamorphose, la vraie révolution ce serait la blockchain, la finance décentralisée », s’étonne Delphine d’Amarzit. Pour elle, une transformation stratégique est donc nécessaire afin de pouvoir travailler main dans la main avec ces nouveaux systèmes. « De son côté la finance traditionnelle regarde avec beaucoup de gourmandise cette nouvelle classe d’actifs, mais elle ne réforme pas encore sa propre architecture. Va-t-on rester comme cela ? » D’un autre côté, la dirigeante constate que la blockchain s’inspire de cette finance qu’elle souhaite remplacer. « C’est peut-être le début d’un compromis entre la nouvelle et l’ancienne finance », suppose la PDG.

Malgré cela, si les différentes transformations technologiques remettent en question le fonctionnement de la Bourse, Delphine d’Amarzit se demande quel endroit deviendra le lieu symbolique des marchés de demain : « Aujourd’hui, le symbole des marchés, c’est la salle de la cloche où nous organisons les introductions en bourse, un lieu où on célèbre l’émancipation des entreprises », conclut la dirigeante.

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