De l’autre côté du Périph’: histoire d’une entrepreneure de banlieue

En 2008, Laurence Lascary, porteuse de projet originaire de Bobigny se lance dans un concours à la création d’entreprise. Neuf ans plus tard, elle réussit à convaincre le géant Netflix de diffuser son premier long-métrage. Revivez son intervention sur la scène du Bang.

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Laurence Lascary

« De l’autre côté du Périph’ ». Un nom évocateur pour l’entreprise de celle qui se présente comme une jeune femme « noire, originaire de Seine-Saint-Denis, avec peu de réseau ». C’est après un passage par New York au sein d’une institution française, que Laurence Lascary ressent son premier désir d’entreprendre. « J’avais une sensation de pas assez », confie-t-elle sur la scène du Bang.  

De retour à Bobigny en 2008, la désormais porteuse de projet se lance dans le concours à la création d’entreprise « Talents des Cités », malgré les craintes de son entourage. « A l’époque, quand on disait que l’on voulait entreprendre, c’était mal accueilli. On nous souhaitait souvent ‘bonne chance’ », se souvient-elle. Faisant fi des remarques, Laurence Lascary passe finalement l’oral au Palais Bourbon face au Président du Sénat ou à Carla Bruni-Sarkozy, avant de finalement devenir lauréate du concours.  

« Je ne savais pas si j’allais réussir et si mes projets allaient trouver preneurs mais ce concours a été un moment fondateur dans le lancement de mon activité. Au-delà de la visibilité, ça m’a permis d’intégrer un écosystème ». Treize ans plus tard, l’entrepreneure est à la tête de sa propre société de production, « De l’Autre côté du Périph », allant même de l’autre côté de l’Atlantique pour convaincre Netflix de diffuser son long métrage « L’Ascension », qui affichait plus d’un million de spectateurs en salle à sa sortie.